A mon amie, ma sœur, ma fille – Arnaud Mattei

Tu es devenue la petite sœur que je n’ai jamais eue                                 

Tu es devenue cette fille que j’aurai toujours voulue                                  

Les douleurs indicibles enfouies de ton adolescence                                

Sont échos aux sons des blessures de mon enfance                                

                             

Etrangetés inexplicables de ce lien qui nous réunit                        

Dans nos veines coulent les douleurs de l’absence                       

De pères et de frères, de si proches ressemblances                                 

En vérité, chacun ses fêlures pour construire sa vie                                  

                                   

De méfiance en défiance, de présence en confiance                                 

Quelques mots et un regard complice en confidence                                

Se perdent dans les sourires déposés sur les routes                                 

De nos maux, de nos silences scellés et de nos doutes                            

                                   

Fille des bonheurs simples et purs, précieuse et fragile                             

Mère aimante, forte de tes optimismes, tu t’avances                                 

D’incertitudes en certitudes, tu es l’amie des graciles                                

Du proche au lointain azuré de l’horizon d’abondance                               

                                   

Cherche au fond de ton cœur papillon les couleurs                       

De l’arc en ciel du soleil des soirs de pluies, douceurs                              

Sucrées des offrandes posées aux portes des destins                              

N’aie pas peur, l’hier n’est jamais le reflet des demains                             

                                   

Au lointain, la lumière du phare de mer guide les pas                                

Des incertains par les vagues des doutes submergés                               

En toi même garde confiance, car les larmes de froid                                

Ne sont que lames échouées sur le granit des rochers                             

                                   

Les douces musiques des grillons aux soirs raisonnent                             

Les vagues d’âme par l’orchestre des peines meurtries                            

Fuis la dague des craintes perçant en ce matin de pluie                            

Pour les hymnes de beauté qui, à l’aurore frissonnent                              

                                   

Un toit, deux enfants, un époux, essentiels de l’amour                              

En mois, en années, cimentent la chapelle du toujours                              

Résiste aux temps des craintes, du remord, du regret                               

Ils sont croix de marbre brisée sur l’autel des sonnets                               

                                   

Chaque jour, la pitance des instants éblouis se repait                               

Du rien de mots transportés par la sérénité de la paix                               

Bannis le mal lancinant et retrouve la voix des songes                              

Dans l’instant de vie que les rêves du réel prolongent                               

 

Arnaud Mattei, le 21 Avril 2021

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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Saber Lahmidi
Membre
28 avril 2021 11 h 32 min

Un poème qui a porté de nombreuses confessions de gratitude à travers de magnifiques images et scènes dans un cadre de sagesse. Merci pour le partage de ce beau poème cher Arnaud.

Pascale Jarmuzynski
Membre
28 avril 2021 10 h 23 min

Une bien agréable lecture que cet hommage à l’amitié, la complicité …

Alain Salvador
Membre
28 avril 2021 10 h 17 min

Quoi de plus bel hommage que ces mots écrits.

Mohamadine Farsi
Membre
27 avril 2021 23 h 57 min

Très beau poème,très émouvant,j’ai aimé.
Merci cher Arnaud pour ce partage.
Amicalement Mohamadine.

Lucienne Maville-Anku
Membre
27 avril 2021 23 h 10 min

Magnifique, Arnaud.
Quelles richesses d’images et d’émotions dans ce texte esthétiquement écrit.
Quelle belle dedicace…à son amie, à sa sœur, à sa fille.

Merci pour ce partage.