Photo Simone Gibert
J‘ai souvent désiré une excitante vie …
Enfant d’humeur rêveuse, nourrie de romans,
Au-delà des barrières, voulant longtemps
Partir loin, oublier cette mélancolie.
Tout au long de la route, le temps nous meurtrit
Le corps, le coeur et l’âme même, tellement,
Qu’aujourd’hui ne sachant plus rêver, Oh Maman,
Mes très douloureux souvenirs je les ai fuis.
Illusion ! tels des charognards ils me rongent,
Mon obstination à réagir est telle
Que j’en oublie la vie qui peut être belle,
Quand le coeur en paix, nous sommes dans les songes.
Pourtant, je me battrai ! et quand j’y songe,
Je redécouvre en moi tant de ressentiment,
Tant d’orgueil pour lutter avec acharnement
Dans les eaux de cet océan où je plonge …
Un jour, tous mes désirs fanés, je reviendrai,
Mes illusions perdues, mes envies oubliées,
L’orgueil dans ma poche, l’âme détorturée,
Revoir mes enfants, en France, je reviendrai.
Vivre paisiblement, un jour, je reviendrai,
De toutes ces turbulences, désenvoutée,
En paix avec le temps, mon ennemi juré,
Avec humilité, un jour je reviendrai.
Et pour toutes ces folies, aurai-je besoin
De renouer la vie, d’obtenir un pardon ?
Ma troisième vie semblait un abandon
Même si de cette aventure, paix n’est point ?
De ce pays lointain où la vie est dure,
J’admire dans ma cour l’hibiscus rouge sang,
Souvenir qui m’étreint et je suis une enfant,
Qui croyait en la vie pour garder le coeur pur.
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©Simone Gibert – 30/10/18
Très émouvante révélation, gardez la forme !
Merci Stéphane ! Ceci date de quelque temps, j’ai retrouvé ma vie en rentrant en France.
Magnifique.
Je vous remercie de me lire Hubert-Tadéo, avec tant de bienveillance !