Pourquoi
Mais pour quoi faire
Toutes ces guerres
Ces flots de tant de haines
Tant de vies sont rasées de la terre
Pourquoi
Mais pour quoi faire
Ces cultes de la mort
Ces cultes pour la mort
Qui plongent dans la peine
Des âmes tout entières
Qui courbent dans la poussière
À la vue de tous ces corps morts
Et devant la bière d’êtres chers
Pourquoi
Mais pour quoi faire
Ces scènes d’horreurs
Ces scènes de terreurs
Tant de vies sont rasées de la terre
Sans pitié dérobées de leur serre
Lui était peut-être un frère
D’une orpheline le père
Elle était peut-être une sœur
D’un orphelin la mère
D’un sans abri le toit
D’un malheureux le refuge
D’un veuf le soutien
D’un opprimé le défenseur
Le sein d’un nourrisson
Les béquilles d’un boiteux
Le pain d’un affamé
Ils étaient peut-être des anges
Des phares pour éclairer la nuit
Des écriteaux pour diriger des vies
Pourquoi
Mais pour quoi faire
Toute cette misère
Ici et la
On pleure
Notre nourriture n’a plus de saveur
Et nos gosiers desséchés s’altèrent
Et refusent de boire
Notre eau qui plus ne désaltère
Car s’effondrent les valeurs
Tant de vies innocentes sont rasées de la terre.
Mais leur sang parlera
De concert avec
Tant d’autres
Leur sang parlera
Et leur sang hurlera
Du coeur de la terre
D’une même voix
Et on entendra
Et on comprendra
Pourquoi
Et
Pour quoi faire
Ce cri pour la justice
N’est pas un cri de guerre
©Lucienne Maville-Anku, 14/03/21, 21:53
(“Attentats de Paris”, du samedi 14 novembre 2015″, Hommages)
Nombre de Vues:
8 vues
Tellement vrai, merci du partage
Je pense que votre texte est un prolongement de ma pensée. Des questions en forme de pleurs qui n’ont pour réponses que “plus jamais ça” et pourtant tout continu….
Faut-il toujours verser du sang pour se faire entendre ?
Un sol rouge de sang ne délivre aucun message
Il est juste le témoin d’un terrible carnage
Chère Lucienne, j’ai beaucoup aimé votre poème qui rejoint les miens…au plaisir de se reconnaître dans cette même voie…Merci pour la beauté du poème bien qu’il soit dur car empli de vérité…JC