
C’est un boulevard où meurt l’espoir
Il ne m’attire plus que les soirs
Où l’alcool masque les cernes noirs
Qui rongent le bord des trottoirs
Bouges, bars aux vitres blêmies,
Où pendant dix années de folie
J’ai observé plus de vilénies
Qu’au long du reste de ma vie
Lorsque j’y navigue passé minuit
J’en reviens lourd de remords
Craignant la suite et les ennuis
Comme autant de petites morts
C’est le boulevard des ténèbres
Il descend comme un fleuve lent
Et semble glisser vers l’Erèbe
Pour y charrier tous les errants
J'ai publié, chez de petits éditeurs sérieux et en autoédition avec souscription, sous le pseudonyme d'André Nolat (que je tiens à conserver), des plaquettes, des nouvelles, des chroniques, des essais. Je ne m'en prévaux guère.
Par ailleurs, je vis seul depuis le décès de ma compagne, et j'aime lire, écrire, voir des films, des débats télévisés, etc.
Quant à ma vie passée, plus agitée, elle a fait l'objet de divers récits liés à des lieux où j'ai vécu - presque tous détruits ou métamorphosés... C'est pourquoi à partir d'un certain moment de son parcours, je crois qu'on peut dire, citant Céline, " qu'on est plus qu'un vieux réverbère à souvenirs au coin d'une rue où il ne passe déjà presque plus personne."
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Serait-il possible de séparer les quatrains comme dans le texte original, pour une meilleure respiration ? D’avance merci.