16 août 1969 Bethel, état de New-York – Anne Cailloux

16 aout 1969 Bethel, état de New-York. Concert contre la guerre du Vietnam, Woodstock…

Un pantalon pattes d’éléphant, une brassière qui laisse entrevoir toute la liberté du moment,

un bandeau dans les cheveux orné d’un coquelicot et me voilà partie pour ce concert.

Pendant ses 3 jours, nous allons refaire le monde, notre monde où la liberté nait entre deux fleurs de bitume.

Les filles aux seins nues dansent, offrant leur candeur au dieu Shiva, sous les yeux des hommes qui profite de ce moment hors-norme.

En fond résonne star spangled Bannier, l’hymne américain. Jimi imite les bombardements de la guerre du Vietnam.

Les rêveurs que nous sommes ne voient pas la pluie battante ni la boue qui se déverse sans cesse

nous entendons que les bombardements de la guitare électrique. Solo extraordinaire, un peu psychédélique.

Peace and love

Les acides, le LSD, le chanvre s’échangent et s’offrent contre un baiser entre deux voitures.

Johanna et max se vautrent dans la boue, comme les riches le font dans la luxure.

Les âmes se mêlent, s’emmêlent on ne pense plus, on chante on danse et si on devait mourir un jour, que ce soit ce soir.

Nous pensons que notre liberté ne sera jamais aussi pure que cette nuit.

Le monde n’existe plus, un aura mythique nait en ce lieu.

John nous soutient qu’un crocodile lui fait de l’œil et que la mère Michele en a perdu son chat.

Puis un hurlement de foule, arrive le tant attendu Kurt Cobain, habillé d’une robe à fleur. Les filles hurlent oubliant leur nudités

elles s’offrent spirituellement et physiquement en fantasme.

Avec Kurt, on se sent moins bizarre. Vulnérable dans l’âme il transpire la tolérance, Il est d’un autre monde.

Puis, Santana, Soul sacrifice nous emporte au paradis, nous sommes à 6 mètres au-dessus du sol, dans un état proche du Montana.

Plus rien ne compte, nous ne voyons plus rien, ni la pluie, ni les routes coupés, ni le manque d’eau et de nourriture,

nous dansons et profitons de cette liberté.

Nous savons même pas que nous sommes coupés du monde, que nous sommes ravitaillées par les militaires.

Les policiers américains surveillent pour que tout se passe bien.

Les filles nues devant eux, fument la marie-jeanne, cela les fait sourire. Aucune arrestation.

Janis Joplin se prépare, pour notre plus grand plaisir.

Je sombre dans les bras de Popeye qui n’a pas de si gros muscles que cela !!

La liberté ne sera plus jamais pareille.

Je me réveille chez moi, nous sommes en 2023.

Oh fatche con!

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Anne Cailloux

Anne Cailloux (354)

Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

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Philippe DUTAILLY
Membre
5 septembre 2023 10 h 12 min

C’était une maison bleue…