130. Jera Benham – “La différence”

La différence

Sitôt, qu’ils pensaient qu’ils étaient supérieurs,
ils se sont targués devant l’humanité , d’être les meilleurs.
jugeant sa couleur de peau différente et contraire,
ils ont dit: “Elle nous est malsaine et étrangère.”
ils voulaient un monde peuplé d’êtres identiques,
se transformant aux yeux du monde, en êtres diaboliques.
leurs regards envers elle, emplis de fiel
dévoilait des cœurs cruels, chargés de haine.
Ils fuyaient, s’en allaient devant ce corps frêle,
craignant d’attraper niaisement,une maladie naturelle.
qui les transformerait comme elle, en hommes de couleurs.
le cœur brisé les yeux en larmes,
ils venaient à cet instant de blesser toute son âme.
Elle sentait la passion s’éteindre et l’amour s’envoler.
ses sentiments se dérobaient et craignaient de mourir,
alors, elle s’enfuit en courant, dans une peur en délire.
elle voulait leur crier: Tous les hommes naissent égaux,
tous les hommes sont frères, quelque soit leur couleur de peau.
Elle pose sa tête et marche devant eux, sans les voir,
triste et seule, noyée dans un gouffre de désespoir.
Elle s’arrête un instant et dit à son cœur:
-“Que faire à présent, alors que tous mes rêves se sont envolés?
le rêve de vivre en liberté, d’aimer à volonté, de jouir de la beauté.
de dormir sur une épaule feutrée…que faire? sinon me défaire, me taire.
face à la bêtise humaine, qui m’a mise plus bas que terre.
hélas! je trépide dans la désillusion,
et mon âme est en perdition.
Mon souffle sème le trouble, sur l’oreille qu’il atteint
le froid est dans ma voix, l’orage dans mon sein.
Au lieu de m’accepter ,voilà qu’ils m’évitent tous
et quand je vais vers eux, ils m’ignorent, me repoussent.
“O ciel ! que faire devant tant de cruauté?”
Désenchantée,
elle qui rêvait d’être aimée, choyée et adulée

la voici , chahutée, chassée et huée.
Mais! alors que dans son chagrin, la déception est reine,
petit à petit, s’extirpait cette haine.
Elle avance sereine sur une route lointaine,
quand tout à coup, elle croit entendre une voix humaine,
malgré sa rancœur et son espérance vaine,
elle prêtait une oreille attentive , à cette plainte hautaine.
cette voix dégageait un attrait et une douceur certaine .
sa peau est caressée d’une main harmonieuse.
et pour la première fois, elle était si heureuse.
Le souffle chaud, d’une voix amicale,
lui susurrait à l’oreille, qu’elle était belle et joviale.
jamais, elle n’avait connu une telle tendresse,
celle qu’on appelle amitié et qui ,dit-on vous caresse.
Elle laisse donc cette inspiration la consoler,
la bercer de son charme et l’apaiser.
ceux qui l’avaient agressée, ont vite fait de s’en aller,
constatant qu’un ami tolérant, venait la ressuscitée,
à la vie et à l’amour, il venait l’inviter.
A cet instant, sa détresse s’évapore et son être s’apaise,
lorsque la main dans la main, tout deux ils criaient:
“Il n’y a qu’une loi, c’est la loi de l’amour, peu importe l’apparence,
c’est l’esprit qui l’emporte.

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