Visage séraphin – David Frenkel

Toi tu donnes aux autres

Le meilleur de toi-même

Alors que lui se vautre

Dans l’égoïsme blême

 

Toi tu te sacrifies

Pour des actes humains

Alors que lui défie

Celui qui tend la main

 

Ta course vers le vieux

Lui portant son repas

Et lui baisant les yeux

Doux sera son trépas

 

Le regard méprisant

Porté sur l’homme âgé

Est un dard malfaisant

Qui va le saccager

 

Visage séraphin

Au sourire divin

Ta lumière sans fin

N’effleure pas en vain

 

Le vieux esprit strié

Par les vicissitudes

Tes yeux il fait prier

Pour la béatitude

 

Figure impénétrable

Aux mirettes glacées

Brisant le misérable

Son âme fracassée

 

S’émiettent aux froideurs

D’une allure insensible

Affecté de lourdeurs

La mort le prend pour cible

 

L’insensibilité

Peut provoquer les larmes

La magnanimité

Amène joies et charmes

 

David Frenkel

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David Frenkel

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Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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Anne Cailloux
Membre
6 octobre 2023 19 h 17 min

De biens beaux mots qui me parlent tant…