Verrai-je l’onde fignoler ses beaux rubis,
L’éclat de son regard, illuminant ma nuit,
Son incarnate pudeur, sans un mot, ni bruit.
Ses vifs effluves, attisés par ses lubies.
Verrai-je son corps bronzé sur mon sable chaud,
Adossé à mon cil, ou mon rêve le plus beau.
Son sourire gracieux, lieu de mon échafaud,
Son souffle allégeant ma plume, mon fardeau.
Verrai-je la douceur de ses fins doigts frêles,
Dans mes mains brûlantes, lors de la grêle,
Ses cheveux qui m’empoignent, m’emprisonnent,
Mon écho, dans sa voix retentit, résonne.
Verrai-je son noble empreinte de reine,
Sur mon sentier secret, au bout de mes peines;
Que les pas lourdauds de ma chamelle moissonnent,
Et la pointe de ma plume en bottes, façonne.
Verrai-je sa bonté pleine de largesse,
Ses bels écrits crus, qui me donnent l’ivresse,
En points et virgules, je plonge ma sébile,
Saoul que je suis, de son nectar débile.
Verrai-je son noble pas à côté du mien,
Mon unique rêve parachevant le sien.
Mes humbles rimes enlaçant fort les siennes,
Éprises, folles de notre magicienne.
troubadour © copyright
Un fort beau texte d’amour à défaut de fin amour qui, une fois de plus, fait que le pseudo de “troubadour” vous sied à merveille. Bravo et merci pour cet aimable partage…
Merci, mon ami pour tout intérêt que vous apportez à mes écrits et tous les encouragements prodigués, frère de plume.