Venu des rivières dorées
S’écoule le doux friselis
Semblable aux soupirs colorés
De vos caresses ensevelies.
Car de vos lèvres rutilantes
Émane la verve apaisante
Je m’évade ici – d’une nuit
Au vent de vos mots – endormi.
Mille oreilles se sont éveillés,
Mil bourgeons ont soudain éclos
À l’éclat du lointain écho
De vos bruissements d’oreillers
Dans ces nuits sourdes et prononcées,
Au calme des plus fascinants,
C’est à moi que vous prononcez
Ces frissons lascifs, lancinants.
Vous me distribuez des rêves
À en faire raidir un apôtre.
Si les étoiles avaient des lèvres
Elles seraient habillées des vôtres.
Et de ma dépouille bercée
Sous cette Lune en implosion
Vous versez sur ma peau gercée
Des baisers emplis d’éclosion.
Morfondu aux cieux céruléens
Mon corps peu à peu s’amenuie
Bordé, j’aurai chaud pour la nuit
En vos murmures morphéens