Venu des rivières dorées – Aldrick le Mat

Venu des rivières dorées 

S’écoule le doux friselis

Semblable aux soupirs colorés

De vos caresses ensevelies.

 

Car de vos lèvres rutilantes

Émane la verve apaisante

Je m’évade ici – d’une nuit

Au vent de vos mots – endormi.

 

Mille oreilles se sont éveillés,

Mil bourgeons ont soudain éclos 

À l’éclat du lointain écho

De vos bruissements d’oreillers

 

Dans ces nuits sourdes et prononcées,

Au calme des plus fascinants,

C’est à moi que vous prononcez

Ces frissons lascifs, lancinants.

 

Vous me distribuez des rêves

À en faire raidir un apôtre.

Si les étoiles avaient des lèvres

Elles seraient habillées des vôtres.

 

Et de ma dépouille bercée

Sous cette Lune en implosion

Vous versez sur ma peau gercée

Des baisers emplis d’éclosion.

 

Morfondu aux cieux céruléens

Mon corps peu à peu s’amenuie

Bordé, j’aurai chaud pour la nuit

En vos murmures morphéens

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