UN NOUVEAU DEPART – Alain Minod

Silence et éclats de lumière de la foudre

UN NOUVEAU DEPART

Décachetée : la lettre de la paix

Au silence – dans le vent –

Sur cette rue-fleuve

Où l’on attend

L’ondée

Et

L’on boit au soleil

Clignotant dans les yeux…

Silence ouvert

Sur la rapidité d’un monde bruissant sans départ

Et roulant indifférent – sans fin autre

Que dans les feux qui se veulent

Durables et intermittents

O Silence ! Tu as fait ce pas de côté

Près de l’arbre roux qui a jeté

Ses fleurs et …

S’enrobe dans l’ombre

D’un grand mur

Oui ! Silence – tu suis son savoir

Installé là et … :

Toujours neuf

Et secret

Dans la ville où nous nous ruons le matin

Où nous cheminons le soir…

Nous aimons – ô Silence – tirer le vif

D’un monde par toi suspendu

Et…Comme l’azur

Est beau quand

Il y plonge !

Nous n’attendons rien des pourquoi

Qui ne sont incisifs

Qu’à t’interrompre

O Toi

Pour un monde de divagations

Qui te sont étrangères

Bruyantes et..

Sans âme

Réelle

Mais…Tout un courant

Nous porte encore là

A espérer dans

L’éclat de la lumière qui y rayonne –

Là – pour porter une plume

Aux pas fervents dans un hasard rebelle…

Elle s’y inscrit à ton appel –

O Silence –

Dans toutes les rencontres avec la nouveauté

Dans l’amour déployé !

Oui ! Silence- tu vas et pénètres

Le sang de toutes les paroles naissantes

Qui ne veulent s’éteindre

Sous les coups forcés des jeux bavards de la fortune

Un pas vers le désespéré

S’ajoute à celui qui disloque ce jeu !

O Pensée des ensembles bleus où

Se disloquent les nuées…

Il y a cette harmonie –

Elle aussi : rebelle et inscrite

Dans les ruptures instantanées d’avec

Le chaos tendu vers

D’obscurs calculs

D’alignements

Probables

Des éclairs sur quelle fin autre

Que celle d’une accumulation –

Toujours vaine –

D’un plus à valoir sur

Le temps qui travaille !

Or ce temps passe alors à l’orage

Tonitruant dans le silence

Mais le relançant

A chaque coup

Porté par

Le vent

Dans ce flux des nuées

Indifférentes à celui

D’artifices

Sonnant et tonnant

En vains tintamarres !

Et voilà qu’il y a eu cette parole

Explosant sous toutes ondées

En appelant encore

Une autre puis

Une autre

Dans l’aujourd’hui qui n’attend rien !

Il y a eu ce moment entraînant

Avec lui : la plus belle

Rencontre :

Celle de la vie neuve sans plus bruit

Que celui de la levée de

Nouvelles harmonies

En disharmonie

Entre son vent

Et ce flux du fictif si sonore

Jeté contre elle qui – pourtant

Est bien ville qui défile

Défiant toute

Fluctuation

Autre que

L’irrémédiable tempête

Où elle s’est avancée…

Le temps de passer maintenant

Outre les jeux du

Prétendu hasard qui n’est que

Celui de l’oubli de l’oubli

Où ceux-ci

S’abandonnent comme

Dans un grand miroir

Trouble où ne vient pourtant se perdre

La force de

La parole vive et sa musique

Drainant avec elle

Le profond

Silence

Et celui-ci est là – alerté par le chant

D’un merle avalant le chaos

Où s’abandonne

Le fleuve cursif de toute circulation –

Et buvant à l’eau du ciel

Abandonnée là

Sur l’arbre

Qui goutte cristallin dans la lumière

Où le soleil insiste

Un instant

Devant l’ombre du grand mur !

O Foules irruptives ! Vous l’avez avec vous

Ce silence et ce chant

Et…Quelque soient

Les incertitudes du temps…

Vous l’avez remonté

Avec votre houle

Ce courant

Des pourquoi perdus dans les fleuves

Du grand monde et l”avez

Interrompu !

Et l’écho de vos pas fébriles

Rentre dans l’alerte silencieuse

Où se rejoignent

Aujourd’hui

Les solitudes dispersées

Là où – érigées en peuple- s’inventent

Les soubresauts nouveaux

D’un orchestre !

Et voilà la musique !

Elle s’enfile dans

Tous les rameaux d’une paix

Sortant des tensions

Et des fracas

Vides

Parce que pleins des faire-valoir

En avoirs accumulés

Au détriment

Affirmé de l’être-même

Qui se cherche

Dans chaque soleil de la pensée

En chaque pas

Que tu fais

O Silence – dans le tintamarre et le chaos

Où insiste ce pauvre monde !

Que compte ce pas où s’est engouffrée

La musique des singuliers

Dans la foule levée de

Leur anonymat

Rejeté sans amour et dans

L’oubli de l’humaine

Condition par

Tous ces faux apôtres bruyants

Du « labeur »

Oui tout travail ne vaudrait

Qu’abandonné à

La vitesse et à l’intensité

Des peines allant

Jusqu’à sa perte et son rejet-même

Jusqu’à la guerre qui

En serait

Son affirmation « volontaire » !

Ainsi tonitruent les « faiseurs » et

Les « constructeurs » !

Ils détruisent – guerroient !

Mais même la patience du bœuf – sans dents !

Est morte !

Oui ! Il y a ce pas

Qui compte tous

Nos silences

Et les relève maintenant

Hors du voile épais

Jeté sur eux et

Lisible comme dans la grande lettre

Décachetée de Notre paix

Par un art neuf

En chemin !

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