Un jour de novembre – Odile Stonham

Il y a peu de temps était le jour des Enfants.
En avez-vous eu alors connaissance petits, grands,
Vous qui vivez sur la Terre, sur les cinq continents ?
Ou bien avez-vous suivi votre route comme avant ?

A toi le bébé loin de moi qui meurt de faim
Dans les bras maigres de ta maman, elle dont les deux seins
N’ont plus rien à t’offrir depuis trop longtemps…
Es-tu encore là, oui aujourd’hui ou bien absent ?

A toi le garçon qui chaque jour va travailler
Pour quelques pauvres sous que tu vas gagner.
En faisant ce dur travail où tu es accroupi
Et qu’avec tous tes doigts usés, tu tisses un tapis.

Toi la petite fille d’un livre que je n’ai jamais lu
Mais dont la très dure histoire ne m’est pas inconnue.
Oui, toi ma Cosette, qui va au puits chercher de l’eau
Et qui trébuche sous le poids très lourd de tes deux seaux.

Encore quelques jours et le monde fêtera Noël.
Puis-je espérer pour vous chers enfants qu’elle sera belle ?
Je ne vais pas le faire, beaucoup ne seront plus là.
Vous serez morts de faim, de maladie ou de froid.

A toi surtout notre tout premier petit-enfant
Qui nous manque et qu’on espère revoir prochainement.
Pour vous, pour toi, pour ces enfants en famille d’accueil,
Révoltée, je crie fort ma colère, la larme à l’oeil.

 

Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés

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Odile Stonham

Odile Stonham (207)

Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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12 Commentaires
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Philippe DUTAILLY
Membre
8 décembre 2021 13 h 44 min

“Pleure le poète” de Martyne Dubau, “Vole” d’Alain Salvador, “Un jour de novembre” de vous même. Il est grand temps que noël arrive…

Jean-Marie Audrain
Modérateur
7 décembre 2021 17 h 05 min

Beacoup plus triste et plus réaliste que la Ballade en Novembre d’Anne Vanderlove. Pour l’enfant ou la personne seule Noël peut-être, mille fois hélas, le jour le plus triste. La récente directive de la commission européenne ordonnant de supprimer ce mot de nos us et coutumes ne sera même pas un pansement sur une jambe de bois, mais plutôt sur une jambe amputée de son jour de fête !

Alain Salvador
Membre
7 décembre 2021 16 h 48 min

Odile, ton poème me parle sur le fond, nous avons les mêmes révoltes intérieures qui se couchent sur nos pages. As-tu lu “les yeux ouverts” et “images d’infos”sur ce site ? c’est mon coup de gueule.
je te mets un ancien

Vole – Alain Salvador

23 novembre 2020
Vole ma colombe, vole…
Au-dessus de ces hommes
Qui sont des bêtes de somme
Pliés sous leur fardeau
Blessés par les travaux
 
Vole ma colombe, vole…
Au-dessus de ces femmes
Qui n’ont plus cette flamme
Qui ne valent plus beaucoup
Sous le joug d’un époux
 
Vole ma colombe, vole…
Au-dessus de l’enfance
Victime de maltraitances
De viols, de coups, en larmes
Leur regard comme seule arme
 
Vole ma colombe, vole…
Par-dessus la misère
Des pleurs de tant de mères
Aux famines qui déciment
Des petites victimes
 
Vole ma colombe, vole…
Vois tous ces dictateurs
Ces bourreaux du malheur
Qui détruisent des nations
Camps de concentration
 
Vole ma colombe, vole…
Bien au-dessus des guerres
Où les hommes tombent à terre
Le nez dans la poussière
Nageant dans leurs viscères
 
Vole ma colombe, vole…
Regarde cette injustice
Qui emmène au supplice
D’innocentes personnes
Au son du glas qui sonne
 
Vole ma colombe, vole…
Sois toujours sur tes gardes
Des hommes telle une harde
A cause de tes idées
Voudront t’emprisonner
 
Fuis, ma colombe, fuis