Un rejeton d’Artaban, un forban fier-à-bras se vante de pourfendre tous les parias dans un esclandre virtuel. Bien qu’ombrageux sur les bords, ce chanceux trop grincheux ne manque pas d’originalité inconvenante, voire d’excentricité ! Sa valeur d’artiste se mesure au montant des subsides qu’il reçoit de l’Etat.
Cet esclandre intentionnel dans le quartier de Kinkempois a mis tous les riverains aux abois. Il veut s’affirmer sans plus attendre, sans remettre toujours son pouvoir aux calendes. Ce qui semblait trop passionnel devient dès lors bien rationnel mais peut distendre dangereusement la carte du tendre. Son coup de force reçoit un coup de main de la part de malchanceux très nerveux en quête d’identité et qui veulent mettre fin à leur sinistrose extrastatutaire. Il est à présent suivi par des milliers de partageux de la lubricité basée sur l’incommunicabilité obligée. Il a même invité son frère à ces réjouissances. Sans plus attendre, il lève son verre à la santé des gueux les plus miséreux : les bienheureux sans cupidité ni rivalités. Il s’est offert la rose tutélaire, son emblème unificateur et son totem de faussaire qui persévère. A la tête de cette horrible bande, il est à présent secondé par une pucelle polyandre bisexuelle un rien pétroleuse. Certains la définissent comme une femme dangereuse. Par ses harangues racoleuses, elle vient verser de l’eau au bief du moulin de son caïd.
Pour finir la soirée en beauté, ils iront tous boire un verre au bistroquet mal éclairé qui fait le coin après le passage sur le pont du Balleur : son nom n’est plus à l’annuaire.