J’en ai vu des petits
Pendant mes voyages,
Qui restaient tout blottis
Durant les orages.
Des bébés à peine
Envolés de leur nid,
Ou, perdant haleine
En courant, démunis.
Dans le sable des rues
De M’Bour, même d’ailleurs,
Tous les jeunes se ruent
Oubliant leur frayeur.
Voici l’hivernage
Entonnant des chansons,
Ils ont le courage
De subir la mousson.
Ils dansent sous la pluie,
Riant, criant leur joie,
Mais eux – sans parapluie –
C’est beau quand on les voit.
Apparaît une image,
Je sursaute encor,
Je repars en voyage,
Sans valise et sans port.
L’enfant adorable
Est assis par terre,
Il est probable …
La scène est précaire,
Il semble grignoter
Quelque chose qu’on ne voit,
Dans un plat à côté,
Qu’il mange avec les doigts.
Ne pouvant retenir
De noter mon émoi,
Je ne voudrais ternir
La beauté de l’envoi.
La photo touchante
Habite mes pensées,
Et elle me hante,
Je repense au passé…
Alors, visionnant
Des peintres les oeuvres,
Amateurs rayonnants,
J’aperçois la preuve
“Que la valeur n’attend
Le nombre des années”
Il a eu dix huit ans
Et m’a téléphonée …
Suite aux commentaires
Inscrits sous ses portraits,
Qui semblaient lui plaire,
Ayant beaucoup d’attrait.
Il m’envoie leur maison
Parmi la verdure,
Un tout autre horizon,
Tout de bois sont les murs,
Photos de famille,
Entouré de ses frères
Et ses yeux brillent
Parlant de sa mère.
Madagascar, l’île
Qui me fait tant rêver
Est soudain si fragile,
Pourvu qu’elle soit sauvée,
De ce qui nous guette
Voulant nous submerger,
Horrible conquête,
Nous sommes en danger !
Jeune talentueux,
Faîtes bonne garde
Dans ce tumultueux
Monde qui nous regarde !
Dans ce confinement,
Dessinez, dessinez,
J’espère complètement
En votre destinée !
Bravo Simone beau et touchant partage.
je t’en prie, chère amie !
Merci, Simone, pour ce magnifique partage où la poésie se mêle à l’image et qui fait passer l’espoir en message !
Amitiés.