TANGO TANGO
Je me souviens des bals à la mairie
Impatients d’être présents dès l’ouverture
Nous montions quatre à quatre l’escalier
Qui menait à la salle de danse
Où résonnaient fortement des sons de tempo .
De l’orchestre à nos oreilles sans demi-mesure
Le temps de passer à la caisse pour nos billets
Nous chaloupions déjà sur place ,dans le reflet
Du miroir , placé là dans ce couloir
Je voyais les jeunes, pressés de s’asseoir
Sur les banquettes dans cette salle des mariages
Pressés de se mélanger aux jeunes filles de leur age.
Chaque semaine ,la récompense du samedi soir
Quant aux danseurs déjà là, ils étaient comblés
Ayant trouvé une cavalière pour la soirée.
Samba, cha-cha , rumba, paso-doble, valse
Toutes ces danses les unes de salon ou musette .
Certains couples s’embrassaient en dansant
D’autres moins audacieux faisaient banquette.
Mon compagnon et moi formions à leurs yeux
Un joli couple bien assorti et joyeux.
Nous dansions jusqu’au bout de la nuit
Le tango notre danse préférée, où enlacés
Nous dévoilions nos sentiments du moment
Danse de l’amour où , nos corps passionnés
Se frôlaient sans demi-mesure
Dans cette merveilleuse et douce aventure.
Bien serrés l’un contre l’autre ,enchainés
Nous étions partis dans ce tourbillon
D’euphorie où danser était notre passion
Et nos chassés croisés, entremêlés
Étaient là ,un délicieux présage de bonheur
Qui aurait soi-disant duré toujours
A présent est bien loin cet amour.
Il nous reste ces souvenirs lointains
Des danseurs de tango argentin
Ces bals musette, de mairies ,de ginguettes
Où les hommes trouvaient leur conquête
Qui dans ma mémoire resteront gravés
Ils m’accompagneront dans ma vieillesse
Pour adoucir mes jours d’allégresse.
Qui resteront pour moi ce dont j’ai besoin.
Texte de Colette Guinard
Que de souvenirs, faites-vous resurgir là ! “Des tangos, y’en avait des tas/Mais moi
j’ préférais “Violetta”/C’est si joli quand on le chante”, disait (et chantait) Jean-Roger Caussimon. Le tango ne nous invite plus, hélas, qu’en rêve… Puis-je vous dire, en confidence, que j’aimais beaucoup aussi le paso-doble et le boléro avec leurs déboités ?
«Il nous reste ces souvenirs lointains
…”
Qui dans ma mémoire resteront gravé
Ils m’accompagneront dans ma vieillesse
Pour adoucir mes jours d’allégresse… ».
Colette, ces souvenirs semblent si frais. On dirait que c’est hier que vous
expérimentiez toutes ces joies et ces plaisirs que vous nous contez dans votre texte
avec grand intérêt et passion, en faisant danser les mots qui dansent avec vous.
Merci, Colette. pour…cette danse.
Pascale merci pour ce petit commentaire, effectivement ces petits bals perdus ne seront plus qu’un souvenir! bonne soirée Colette
quel joli texte qui ramène à ma mémoire tant de beaux souvenirs dansés au son de l’accordéon …. au tango je préférais la valse et son tourbillon …
On ne les verra plus nos petits bals perdus ….
Joli we à vous Colette.
Oui ,ALAIN mon Ami, je vous accorde cette danse ,surtout le tango mais vous ferez tourner mon fauteuil roulant ,moins facile que de me prendre dans vos bras pour me faire danser ,surtout après avoir absorbé tous mes chocolats; c’est pas grave une valse aurait été elle plus laborieuse! amicalement Blanche
Voulez-vous danser mademoiselle Blanche ? Alors prenez ma main, je ne lâcherai pas la vôtre….