Demain dès minuit – Hassan Hyjazi

Demain, dès minuit, à l’heure où s’éclaire les boulevards, Je sortirai. Dors-tu, je sors avec mes amis durant cette nuit. On ira se balader, faire la fête à travers les discos et les bars. Mais je rentrerai vite me coucher à tes côtés ma chérie. Je danserai et boirai mais toujours en étant prudent Sans … Lire plus

Effet  indésirable- Fattoum Abidi

Effet  indésirable Effet indésirable nait d’un  fort virus, Le confinement a basculé toute vie, Les veines ne supportent plus la tragédie, Les âmes sont troublées, l’émotion est triste. La peur s’est installée, la rue est désertée, Les citoyens restent chez eux par précaution, La maladie  guette les gens la mort aussi, On a hâte de … Lire plus

Nos Aînés – Marcel Charlebois

Ils ont été savamment enfermés. Nos vieux n’avaient qu’à se la fermer. La covid les a outrageusement emportés Dans notre pays de misère fleurdelisé.   Ils nous ont pourtant tout apporté Et nous les avons tant abandonnés À leur sort, qu’ils en ont trépassés. Le virus a le dos large dans sa culpabilité. Ils ont … Lire plus

Le vieux cerisier – Michel Rueher

Le vieux cerisier   Il était très grand et maigre Presque aussi frêle qu’un peuplier Presque aussi sauvage qu’un merisier Ses cerises étaient tardives et aigres   Ses branches formaient un escalier Qui conduisait jusqu’au toit du ciel Là où tout était clair et sensoriel Où tout tanguait comme sur un voilier   Au bout … Lire plus

L’ourse affamée – Christian Satgé

Petite fable affable Rien ne vient à point à qui ne fait Qu’attendre songeait, en son for, une jeune ourse Sortant d’hiberner, ventre plat et teint défait. En route elle se met donc pour faire ses courses. Tout égarée, elle croise un môme effaré Qui, pestant et suant, poussait une brouette Chargée d’une barrique ventrue, … Lire plus

Demain selon les fourmis – Christian Satgé

Petite fable affable À l’extérieur, mille fourmis, sont internées Parce que les Hommes, dedans, sont confinés. Cloitrés volontaires. Peur de moins qu’un microbe. Enfermés avec eux-mêmes, au Monde ils se dérobent. Le moindre interstice est colmaté par où Mal Porteur de malheur pourrait entrer, ce terrible Animal que l’air emporte jusqu’à sa cible, Que lAutre … Lire plus

La peur prend aux tripes- Fattoum Abidi

  La peur prend aux tripes, gare aux virus nocifs, Corona cause la mort, perturbe  le sort, Tous les  peuples  vivent  l’horreur, les pleurs coulent, L’épidémie passe à grande vitesse.   Les gens se réveillent sur un triste réel, Les cadavres se multiplient, le deuil siège, Médecins  d’urgence examinent vite, Les masques manquent au staff, … Lire plus

De la trouille à la transe – Christian Satgé

Petite fable affable Un mal inconnu ravagea un bout du monde Et vint, hélas, frappé aux portes du pays. Notre village, échappant encore à la ronde Du temps, fort loin de tout, s’en croyait à l’abri. Funeste erreur. Car, de nos jours, les mots voyagent Plus vitre encore que le pire de nos maux. On … Lire plus

Mais avant ? – Martial Havel

On se préoccupe, on palabre Sur ce que nous deviendrons Quand nous serons morts. On a inventé mille possibilités Du rien à l’immortalité En passant par la réincarnation, Et d’autres choses encore. Mais si l’univers, le ciel n’existe plus Où nos âmes pourront-elles aller ? Et avant ? Avant notre naissance Ou même avant notre … Lire plus

Absent Sans Motif… Philippe X

.     D’où viens-tu Gitan, de retour d’une de ses courses vagabondes. Aurait-il rencontré sa majesté la Mort qui « Telle une femme de petite vertu,  arpentait le trottoir du Cimetière » ?     Elle ne devait pas avoir l’air si farouche, pour qu’il lui emboîte le pas….     Mais ce soir, la Mort ne … Lire plus

Sorcières -Martial Havel

La mort s’est approchée de moi, La vieille sorcière, Elle m’a promis mille merveilles Dès que j’aurais rejoint son antre. Ma mie s’est approchée de moi, Ma douce sorcière, Elle m’a promis mille merveilles Dès que j’aurais rejoint sa couche. Ebloui par tant de promesses, J’ai voulu mourir, Mourir d’amour, bien-sûr. Le diable s’en est … Lire plus

Plaie au cœur – Dorian Bilquart

Écoute, mon petit gars, je sais pas qu’elle monde on te laissera,Mais il est venu pour moi, le temps de tirer révérence.Puisqu’ici, tu sais, rien n’a de sens.La solitude sera mon dernier repas.Je ne veux plus faire semblant d’être heureux,Sachant que demain rien ira mieux… Les dieux nous ont condamnés, à crever dans cette inhumanité … Lire plus