Sur un banc assise les yeux dans le passé,
Elle écoute le temps des horloges aiguille.
Des prétendants perdus de son cœur en guenille,
Reste le souvenir d’un galant tant aimé.
Des mains éphémères pour des amours blessés,
Sous le fard ses chagrins, d’un trait elle maquille.
Se rappelle-t-elle de ses amants anguilles,
Des mensonges bonheur au matin susurrés ?
Plain chant de son ennui, complainte monotone
Plus de magnificat, sa splendeur s’est enfuie
Voyage sans retour, d’effroi elle frissonne.
Elle porte le poids de ses années fêlures,
Son regard enserre les rides de ses nuits,
Dans sa solitude il raconte ses blessures.
Arnaud Mattei, le 26 Mars 2022
©2022 tous droits réservés

Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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L’heure du bilan… Beau poème empreint de nostalgie.
Lorsque l’on n’a plus rien,, restent les souvenirs
ce vers là serait plus harmonieux à la lecture je crois , en inversant le premier hémistiche
Assise sur un banc, les yeux dans le passé
J’aime aussi beaucoup ce poème de cette vieille dame qui n’a plus que les souvenirs pour se consoler.Merci cher Arnaud
pour ce beau partage et bonne soirée.
SONNET DE HAUTE MAIN. Je ne puis qu’adorer !
Superbe poème. J’adore.
Une vieille dame….
Joli poème Arnaud..