“Souvenirs à quatre pattes.” (suite 4) – Odile Stonham

J’en arrive maintenant à Topaze qui a vécu avec nous pendant neuf belles années. Neuf années de bonheur, de complicité qui malheureusement ont passé trop vite…

Comment raconter son histoire ? Ce n’est pas évident car notre Topaze est partie depuis plus d’un an maintenant, vers un endroit d’où l’on ne revient pas. Depuis sa venue au monde, Topaze était malade du coeur mais cela ne l’empêchait pas de vivre normalement comme tout autre chat qui se respecte.

Elle chassait les intrus, les autres félins, qui venaient dans le jardin. Elle allait se cacher quand elle entendait le bruit de la tondeuse et revenait plus tard, quand le calme était revenu. Elle arrivait de nulle part quand j’étendais le linge sur le fil.

Aujourd’hui encore, mes yeux la cherchent quand je suis dehors…

J’ai encore dans la tête la première fois où Topaze s’est échappée de la maison pour aller découvrir le monde extérieur. Elle était encore petite et je craignais qu’elle se perde, qu’elle ne retrouve pas le chemin du retour, qu’il lui arrive quelque chose…

Mon mari qui avait eu des chats dans sa jeunesse m’a rassurée. Il ne fallait pas s’inquiéter : Topaze allait rentrer. C’est ce qu’elle a fait quelques instants plus tard sans se douter qu’elle avait donné du tracas à sa maîtresse.

Topaze n’avait pas encore un an quand elle a croisé un matou qui nous était inconnu. Il était plus âgé qu’elle et ce qui devait arriver arriva : Topaze s’est trouvée enceinte !

L’accouplement a eu lieu devant notre grande grille. Nous n’avons pas eu le temps d’intervenir pour chasser ce mâle qui, en peu de temps, avait plaqué notre petite chatte sur le sol afin d’effectuer son affaire si je puis m’exprimer ainsi.

Pauvre petite Topaze ! Je la revois encore en train de miauler car elle devait avoir mal avec cet affreux chat sur elle… Quelques semaines après, elle mettait bas de deux chatonnes.

Comme c’était son premier accouchement, mon mari et moi sommes restés le plus longtemps possible avec elle pour la rassurer car avec le temps qu’ont duré les contractions, Topaze était agitée.

Tout s’est bien passé ensuite et je me rappelle de son regard vers moi quand elle a expulsé le placenta de l’aînée. Il voulait me demander : “Qu’est-ce que je dois faire ?”

Je lui ai alors répondu à voix haute : “Tu n’as pas le choix Topaze, tu dois le manger.” Ce qu’elle a fait sans tarder ainsi que pour le second quelques minutes après avoir mis bas la dernière chatonne.

Topaze n’a pas fait comme sa maman Mimi-Ange. Elle ne nous a pas demandé d’avoir ses petites et elle auprès de nous. Elle est restée au sous-sol avec elles. Par contre, et là aussi comme Mimi-Ange, Topaze n’a pas bronché quand nous avons regardé de plus près ses petites afin de voir si elles allaient bien.

Ce que nous avons trouvé rigolo avec mes deux fils, c’est le fait que les deux soeurs étaient l’une sur l’autre quand elles dormaient. Nous l’avions remarqué quand Topaze était elle-même plus jeune avec ses deux frères et sa soeur.

Mon mari nous a alors donné la raison : en faisant ainsi, les chatons se tiennent chaud !

Comme pour Minette, Papillon, Boule, Mimi-Ange et enfin Topaze avec ses petites, sans oublier plus tard la Petiote, nous n’avons pas suivi le protocole qui est de choisir le ou les prénoms avec la lettre de l’année en cours !

Et c’est ainsi que l’une s’est fait appeler Winnie car elle donnait l’impression de ouiner quand elle miaulait. Quant à sa soeur, Chipie a été trouvé tout de suite car elle était vraiment une chatte de caractère, (cela me rappelle quelque chose…), et surtout aventureuse, n’ayant peur de rien…

Tout le contraire de Winnie qui était de nature plus calme. Tout à fait l’opposé de Chipie !

Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés

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Odile Stonham

Odile Stonham (221)

Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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