Glas des bonheurs perdus, sixième symphonie
Près d’Alma tu aimais, Allegro sentiment.
Lyrisme sans espoir, parchemin testament
Les cuivres l’annoncent, la mort est félonie.
Notes noires de deuil, puissance tyrannie
Les trilles entonnent un scherzo hurlement.
D’un soupir épuisé, sordide mouvement
Ta fille s’envole, souffrance vilénie !
Glissando de l’alto sur le monde destin
Merveille de Malher, ton adante festin
Pour un moment oublie les fantômes ténèbres.
Au marteau de Vulcain, titanesque final
Par trois coups annoncés, désespoir infernal
Les spectres se lèvent aux oraisons funèbres.
Arnaud Mattei, le 11 Mars 2023
©2023 tous droits réservés
Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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