Le bon sens des villageois
L’histoire se passe dans l’une de nos belles régions d’Algérie, dans un village, au pied du Djurdjura, dont le charme irrésistible n’a d’égal que nos vastes étendues du Sud, nos belles plages du littoral de l’Est à l’ouest, et nos magnifiques édifices à travers l’ensemble du pays.
Un ami, professeur de philosophie, me raconta ce qui était arrivé à un jeune étudiant fraîchement rentré d’Europe, fier du doctorat de philosophie qu’il avait décroché « haut la main » et avec félicitations.
Pour fêter l’évènement, les parents firent rôtir un bon poulet -ce n’est pas tous les jours que ça arrive- et puis, ma foi, après toutes ces années de labeur, cela en vaut le coup !
Une fois le poulet servi, le père demande à son fils : « Au fait, Slimane, qu’est-ce que tu as fait comme études ? »
– J’ai fait de la philosophie, père !
– Et qu’est-ce que la philosophie ?
– La philosophie, père, vois-tu, c’est par exemple, ce poulet, qui est là devant nous : moi, j’en vois deux !
– S’il en est ainsi, dit le père, moi, je mange celui-ci et toi, tu mangeras le deuxième !
Il laissa ainsi le philosophe « philosopher »…
Cette histoire, me fait penser à une autre, analogue, qui s’est passée à Biskra : le père demande à son fils, brillant étudiant à Alger, à la fin de ses études universitaires : « Qu’as-tu étudié mon fils, pendant toutes ces longues années qui t’ont éloigné de nous ? »
– Le commerce, père, répond le diplômé, tout fier.
– Le commerce ? s’étonne le père : « Tu me déçois, mon fils, mais est-ce que le commerce a besoin d’être appris ? Il suffit d’acheter à bas prix et de vendre plus cher ! « Echri erkhiss, oubiee ghali ! »…
Brahim. B
Qui a tort e qui a raison ? Bien se poser la question !