L’âme en deuil, cravate en poche
Il s’enfuit, quitte son axe.
Le regard déminé, il est remarqué.
Pauvre type croit-on.
En vérité les gens observent le vide
De ses entrailles muettes.
Valise en main, sans le sou
Il déambule vers l’absence.
Midi sonne sans appétit
Il croque ses pairs sur le vif.
L’œil obscurci, la panse desséchée
Il écrit en buvant sa journée terminée.
©1980
J'habite au Québec, à Montréal plus précisément.J'ai découvert à l'âge de 15 ans mon amour des lettres. À la bibliothèque du lycée, j'ai d'abord dévorer les bouquins avant de fignoler ma plume. J'ai aussi depuis comme vous le constaterez fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.
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