REVENANTE
Pour ma liberté claire tu fus la seule amante
Descendue des jardins de rouille et de terreur
Proche en ce soir absolu aux confins du réel
Porteuse éternelle de torches refroidies
Les ténèbres sont là attendant mon pas nu
Sur une terre obscure surgie comme une tombe
Tu m’appelles telle un Dieu sans visage
Je m’envole légère enveloppée de suaires
Car on me réclamait d’un nom plus haut
Sirènes sourdes chantées de sources graves
Étroite distinction
De moi parmi les corps, de vous parmi les roses
Un vent soudain m’abandonne aux frontières d’ici
Rescapée des jardins de cendres et de fureur
Profanée je suis seule, naufragée, creux du cœur
Et noire d’avoir été conviée aux frontières humaines
Inverse les chemins, aggrave ma vertu
Que mon corps près des corps se consume
Car j’ai frôlé la mort légère comme une brume
Ô Dieu très lointain se pourrait-il
Que ta lumière me refuse ?
Flottement aérien, dans le tunnel blanc. Beau texte M.G
Très beau et touchant poème merci Béatrice du beau partage
Belle soirée
Mes amitiés
Fattoum.