J’ai froid, j’ai faim, j’ai peur.
Poutine pour mon malheur
Envahit mon pays.
Il a détruit ma vie.
Mes enfants sont partis
Dans un autre pays,
Je les ai envoyés
Plus en sécurité.
Mais moi, je suis restée
Vivre ma liberté.
Défendre mon pays
Contre la barbarie.
Je suis seule et j’ai peur.
Protèges moi, Seigneur
De ces violents barbares,
Ces horribles soudards.
Je suis là, je me cache,
Contre moi, ma kalache.
Je les attends qu’ils viennent
Se frotter à l’Ukraine.
Qu’ils viennent ces vandales,
Qu’ils goûtent de mes balles.
Je ne veux pas penser,
Seulement résister
Contre ces russes haïs,
Dans le froid, sous la pluie,
Je ne sens plus mes doigts,
Mon Dieu, ce qu’il fait froid.
Mon soutien c’est la haine,
Qu’ils sentent la géhenne,
Qu’à leur tour ils aient peur,
Qu’ils s’en aillent ou qu’ils meurent.
Sans doute je vais mourir,
Sur ma terre gésir.
Ma terre qui sera
Témoin de mes combats.
J’ai froid, j’ai faim, j’ai peur.
Ecrire un poème sur un sujet d’actualité est toujours risqué. Est-ce que ce qu’on l’on dit sera toujours compris ? Je ne suis pas certain qu’en racontant quelque chose à chaud, ce qui est exprimé résistera au temps…
De plus, le texte est non seulement d’actualité mais aussi d’une certaine façon politique, même si c’est de la politique par le petit bout de la lorgnette !
Si vous lisez ce texte dans quelques années, essayez de le contextualiser avec la consternation un peu hébétée que nous avions ressenti en 2022…