Le chasseur cheminait avec, au dos,
La dépouille d’un loup pour tout manteau ;
Le fusil bas, par la broussaille humide
Laissant en paix les animaux d’Ovide,
L’homme sifflait un air daté
Aux échos enfantins ; sifflet gâté
Par les années, par l’oubli : la poussière
Qui suit en chien l’art des caravanières.
Mais à la mélodie s’ajoute un son
Comme un chuchotement… C’est d’un buisson
Que vient le bruit ; Et au sol, des coquilles
Et des cailloux ! et le corps d’une fille !
Les chanteurs inconnus sont des serpents
Tous issus de sa bouche et de son sang.
Mais sur sa joue, voyez, voyez le charme
Si innocent de cette unique larme.
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