Le temps de regarder le ciel
Un nuage voile déjà le soleil
L’ombre recouvre de son aile
La rose qui bientôt s’ensommeille
Le jour qui vécut quelques heures
Emporte avec lui le présent
Demain qui hier faisait peur
S’est envolé en un instant
Par le vent qui lève les pollens
Avec le poids de nos espoirs
L’agneau qui nous donna sa laine
Sera mené à l’abattoir
Le fruit sucré devient amer
Et l’enfant deviendra grand-père
Toutes les eaux coulent vers la mer
Où un jour toute larme se perd
Véronique Monsigny,
Novembre 2023

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J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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Ce qui se perd ici-bas, on le retrouve dans l’au-delà. Les larmes ne sont jamais perdues lorsqu’on a le cœur bon.
Quand je lis votre poème Véronique, la nostalgie me prend. Merci pour ce beau texte.
Et oui, Véro ! “Le temps s’en va, le temps s’en va, Madame ; las ! Le temps non, mais nous, nous en allons et tôt serons étendus sous la lame : pour ce, aimez–moi cependant qu’êtes belle !” Ainsi s’exprimait le poète ! Merci pour ce partage !