Pourquoi, mais pour quoi faire – Lucienne Maville-Anku

Pourquoi
Mais pour quoi faire
Toutes ces guerres
Ces flots de tant de haines
Tant de vies sont rasées de la terre
Pourquoi
Mais pour quoi faire
Ces cultes de la mort
Ces cultes pour la mort
Qui plongent dans la peine
Des âmes tout entières
Qui courbent dans la poussière
À la vue de tous ces corps morts
Et devant la bière d’êtres chers
Pourquoi
Mais pour quoi faire
Ces scènes d’horreurs
Ces scènes de terreurs
Tant de vies sont rasées de la terre
Sans pitié dérobées de leur serre
Lui était peut-être un frère
D’une orpheline le père
Elle était peut-être une sœur
D’un orphelin la mère
D’un sans abri le toit
D’un malheureux le refuge
D’un veuf le soutien
D’un opprimé le défenseur
Le sein d’un nourrisson
Les béquilles d’un boiteux
Le pain d’un affamé
Ils étaient peut-être des anges
Des phares pour éclairer la nuit
Des écriteaux pour diriger des vies
Pourquoi
Mais pour quoi faire
Toute cette misère
Ici et la
On pleure
Notre nourriture n’a plus de saveur
Et nos gosiers desséchés s’altèrent
Et refusent de boire
Notre eau qui plus ne désaltère
Car s’effondrent les valeurs
Tant de vies innocentes sont rasées de la terre.
Mais leur sang parlera
De concert avec
Tant d’autres
Leur sang parlera
Et leur sang hurlera
Du coeur de la terre
D’une même voix
Et on entendra
Et on comprendra
Pourquoi
Et
Pour quoi faire
Ce cri pour la justice
N’est pas un cri de guerre
©Lucienne Maville-Anku, 14/03/21, 21:53
(“Attentats de Paris”, du samedi 14 novembre 2015″, Hommages)

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Lucienne Maville-Anku

Lucienne Maville-Anku (799)

"C'est en écrivant que j'apprends à écrire."
Je suis originaire de la Martinique, une des charmantes petites iles de la Caraïbe, et vis au Royaume-Uni.
J'écris depuis de nombreuses années, et ce sont les autres, dans un premier temps, qui par leurs nombreux encouragements et appréciations a la lecture de mes textes m'ont aidée à prendre conscience que j'avais des talents à valoriser.
Ce désir d'écrire et de mieux écrire qui niche en moi depuis l'âge de 15 ans n'a jamais cessé d'aller croissant. Aussi, j’expérimente que c'est le fer qui aiguise le fer, et que plus j'écris, plus je désire écrire, et apprends de la sorte à écrire en autodidacte, par le soupir, par le désir, comme un feu qui s'attise.
La Poésie elle-même m'enseigne, j'apprends d'elle et découvre plus de sa beauté et sa diversité en lisant et en appréciant ce que d'autres écrivent et expriment, notamment sur cette plateforme, terrain de partage et d'expérimentations où foisonnent tant de talents qui m'émerveillent. C'est une vraie galerie d'arts uniques.
J'écris et développe cet art d'écrire en cultivant ma relation avec la Poésie, 'bon pédagogue’ qui m'instruit et m'éduque, et l'écriture elle-même qui comporte aussi des vertus thérapeutiques contribue à mon développement personnel. Cependant, j'ai souvent désiré participer à des programmes de formation pour parfaire mes talents et la stylistique.
J'ai compilé déjà plusieurs recueils de textes poétiques que je souhaite "dé-confiner" pour les mettre à profit, partant du principe que ce que l'on partage, on le gagne, et ce que l'on garde, l'épargnant à l'excès, on le perd.

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Arnaud Mattei
Membre
16 mars 2021 19 h 57 min

Tellement vrai, merci du partage

Philippe DUTAILLY
Membre
16 mars 2021 13 h 49 min

Je pense que votre texte est un prolongement de ma pensée. Des questions en forme de pleurs qui n’ont pour réponses que “plus jamais ça” et pourtant tout continu….

Alain Salvador
Membre
16 mars 2021 13 h 10 min

Faut-il toujours verser du sang pour se faire entendre ?
Un sol rouge de sang ne délivre aucun message
Il est juste le témoin d’un terrible carnage

Invité
16 mars 2021 8 h 30 min

Chère Lucienne, j’ai beaucoup aimé votre poème qui rejoint les miens…au plaisir de se reconnaître dans cette même voie…Merci pour la beauté du poème bien qu’il soit dur car empli de vérité…JC