Pour tous les malades, ne rien lacher – Anne Cailloux

Ne rien lâcher jamais.

Malgré ma gueule cassée, je suis toujours la même.

j’étais belle, sportive, je pratiquais les art martiaux, musclée, menue.

Mais cela c’était avant, j’ai pris 20 ans en 6 mois.

Dernier écrit sur ma maladie.

Merci à vous mes amis d’être si présent.

Les amis virtuels, un monde où les sourires s’échangent, sans frontière.

Je pense à ce poète russe, il y a dix années de cela, Sergueïl, électro-physicien

qui a disparu, trop proche du kremlin pour écrire certains mots…je n’ai jamais oublié.

Ce poète cubain que je n’aurais jamais pu rencontrer ailleurs que sur la toile du net.

Les échangent se font à distance,  quelquefois cœur à cœur

quand certains membres de la  famille s’éloignent sans que l’on sache pourquoi.

Avec nos amis virtuels, il  n’y a plus d’entrave, parfois nous parlons de  certaines partie de notre vie

que personne ne sait, nous osons, de temps à autre, nos âmes s’unissent.

Des mots qui brillent, des sourires derrières les écrans, des écrits qui font du bien, qui me donne la force.

Assise  sur le canapé, un café à la main, des histoires partagés

un secret dévoilé, nos joies, nos peines,  dans ce vaste océan ou nos esprits sont liés.

Je pense à celui  qui m’entourait dans mon enfance, nous étions comme deux doigts de la main

dans des rêves d’enfants, où l’ on jouait au héros, les rires résonnaient

mais du jour au lendemain, je n’existe plus, l’écho du passée fait éteindre ses mots.

C’est comme cela, parfois les amis ou certains membres de la famille sont absents

ils sont ancrés dans leurs  vies dans un train qui file sans s’arrêter et avec  mon billet je suis resté sur le quai.

Alors j’ai tourné la page et j’ai changé de livre. Demain sera un autre paysage

Mes amis virtuels si présent, si proche, attentif à mes maux et vis-versa.

Je n’ai jamais lâché quelqu’un en chemin, je donne sans compter, je donne  tout, sans penser à moi.

Ma meilleure amie, j’avais 20  ans, elle est toujours là avec une mentalité béton, qui se ressemble s’assemble.

Les jours passent mon corps ce questionne  dans ce souffle de vie,

il change, les cicatrices sont présentes, elle font mal, les paroles sont difficiles, appelez-moi Quasimodo.

Une faille qui loin de s’abandonner, ce confesse pour mieux se redresser.

Ma danse reprend  sur une mélodie fragile, celle de l’existence.

Cet écrit est mon chant de résistance, une flamme vitale

qui guide mon âme errante vers la lumière, pour laisser le mauvais derrière ;

Je suis une guerrière, je garde mon humour et ma bonne humeur, des fleurs d’espoir s’échappe de mes cicatrices.

Ce sera mon passeport pour l’avenir, comme je faisais avec mes malades.

Je continuerais à venir vous escagasser, vous dire que la chocolatine n’existe pas

que dormir sous une caravane est une bonne chose, que je suis une sirène et tant d’autre.

Ne changez rien.

Et comme disait mon ami Johnny, si je suis là c’est parce que vous êtes là.

A que coucou…

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Anne Cailloux

Anne Cailloux (354)

Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

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4 Commentaires
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Lucienne Maville-Anku
Membre
15 février 2025 0 h 49 min

Parce que l’autre est, l’on est.
🪶
Anne, merci pour ce partage. Cet échange de votre sourire et le don précieux de vous de vous-même. 🌈

Brahim Boumedien
Membre
13 février 2025 21 h 06 min

Merci, Anne, pour ce partage intéressant et utile ! Bravo !