Pour BakhitaElle marche… Elle marche Le cœur encore là-bas dans son village Son corps d’esclave enchainé Les yeux rivés sur l’horizon sans fin L’esprit qui crie « Liberté ! » Esclave qui jamais n’est brisée Bakhita la chanceuse Elle obéit… Elle obéit Corps bafoué humilié Le cœur encore là-bas au village Les yeux remplis des paysages du Soudan L’esprit qui ne perd jamais l’espoir Esclave vendue achetée jamais désespérée Bakhita la chanceuse Elle dit oui…. Elle dit oui A tous ses maîtres brutaux Corps ployant sous les fardeaux Le cœur toujours ouvert à la vie Les yeux ouverts au lointain L’esprit qui jamais ne se brise Bakhita la chanceuse Elle marche …. Elle marche Noire au milieu des blancs Dans Venise qui rend la libre Le cœur enfin libre pour aimer Ses yeux contemplent d’autres cieux L’esprit se libère des chaînes du passé Bakhita la chanceuse Elle dit oui… Elle dit non
Joséphine Bakhita (1869-1947) est née au Soudan (province du Dardour) à Olgossa, près du Mont Agilererei. dans la tribu nubienne des Dagiù. Ancienne esclave elle est devenue religieuse canossiene. Elle a été canonisée par le Pape Jean-Paul II en l’an 2000 | Noire au milieu des blancs Son corps enfin revêtu de dignité Les chaînes de l’esclavage rompues Elle apprend à vivre de nouveau Elle avance sur le chemin de la Vie Récitant Pater Noster et Ave Maria Bakhita la chanceuse Elle marche… Elle marche Son corps s’est enchaîné à Dieu Le cœur tout ouvert pour les autres Ses yeux plongent dans la misère des autres Les yeux sur un horizon infini Son âme chante les bontés de son Dieu Bakhita la religieuse Elle ne marche plus…. Elle ne marche plus Elle se repose enfin Dieu a libéré son corps de touts les chaînes Se yeux contemple Celui qu’elle a aimé Son âme a rejoint les siens pour toujours Bakhita la Madre Moretta La petite sainte soudanaise 8 février 2018.©Claude-Marie T. |