Sanson le Rouge attend le gueux et le vilain
Non loin des cordeliers se dresse une potence
Route du supplice, dernier morceau de pain
Halte sur le parvis, prière et pénitence
S’en remettre à Dieu où à son chapelain.
Les gargouilles pleurent, la foule fait silence,
A Montfaucon il va vers la mort lentement.
Point de gibet là-haut, là où tout recommence
Coupable ou innocent, il monte au firmament.
Une hostie pardon, promesse de l’oracle
Qu’importe la foi, qu’importe le serment,
Peut-on croire au pardon des juges du cénacle ?
Cela changera-t-il aujourd’hui ou demain ?
Gibets, guillotines, la mort est un spectacle
Et toujours le bourreau pour le gueux, le vilain
Arnaud Mattei, le 30 Avril 2024
©2023 tous droits réservés

Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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J’ai dū vivre à cette époque pour aimer autant ces écrits.
Vos mots sont très réalistes presque un 3 D. J’ai presque entendu le couperet.
Bravo.