Dans les brumes de Saint-Malo, la forteresse s’éveille.
Poséidon s’est perdu dans ce lieu, un jour ou il poursuivait Héraclès.
Depuis, le Dieu de la mer veille sur ce royaume.
Ses yeux aux éclats de brume, scrutent la mer et l’horizon
là où les bateaux s’enlacent à l’infini.
Au loin, vers le fort Vauban, les tempêtes flirtent avec les voiles blanches
les poulies grincent sur les manilles.
Les fous de Bassan virevoltaient dans un tourbillon moqueur
passant et repassant sous le nez des marins.
La rumeur de la mer s’amplifie jusqu’au remparts, un vent noroît se lève.
Les voiles aux plies dormant, nous offraient une valse dans un crépuscule incendiaire.
Poséidon sabre le champagne avec Éole
les éléments se déchaînent, parfois le Dieu de la mer s’amuse avec les marins.
Les tavernes se remplissent, la cale à la mer devient déserte,
la dernière vedette maritime en partance pour Dinard viens de prendre la mer.
Les rochers témoins de légendes, rendent hommage
aux âmes vaillantes qui ont péries en mer.
Aux bords des remparts, les tavernes vibrent de récits et de légendes aux longs cours
narrant les flots indomptés et les abordages d’ennemis d’antan.
Les vieux marins rêvent de trésors oubliés, des récits d’escales,
de ports illuminés et de bière jusqu’au bout de la nuit où l’amitié et la fierté se sont unies.
Le monde s’est arrêté sur la cité corsaire.
Ce soir, le trident de Poséidon scintille sous le ciel d’azur,
Il dompte les tempêtes, quand Eole va trop loin
Les voiles blanches, tendues, vibrent d’espoir
Sous les prières des marins et le sourire de Poséidon.
À chaque nouvelle marée, avec foi, les marins avancent,
Sous l’œil vigilant de Poséidon, leur chance.
Poséidon, oh roi des abysses et du vent,
Accorde-leur ta grâce, ta protection.
Que ton souffle guide leurs âmes et leur aventure
Pour notre plus grand plaisir
Le saint des pécheurs a du t’inspirer ce magnifique texte, oh Lady Anne Malo Cailloux !
“Le monde s’est arrêté sur la cité corsaire” : un tableau poétique digne déloges ! Merci, Anne pour ce partage !