La patate, non je ne l’aime pas !
D’ailleurs je ne l’ai jamais appréciée
quelle que soit la forme qu’on lui donne
Qu’on la camoufle ou non.
Pourtant, on la recommande,
elle nous a fait éviter des maladies,
nous fait perdre du poids,
diminue notre stress.
Elle fait baisser aussi les inflammations,
stimule notre activité cérébrale,
mais rien à faire,
je ne l’aime pas
Elle peut se présenter
sous toutes les formes.
Tenter de nous séduire
sous des aspects veloutés
On lui donne alors des noms pompeux,
tel que gratin dauphinois,
ou on l’enrobe de sauce
afin qu’elle nous séduise.
Parfois, on la découpe
lui donne des formes plus sensuelles
et on la plonge dans une huile dorée
et on l’appelle frite.
Des fois aussi, on l’habille
la place sur la braise
et on la couvre d’une chemise
en aluminium.
On la laisse alors s’échauffer,
Sur la braise du barbecue
et on la déguste
enduite de beurre.
mais rien à faire, même si je peux en manger,
et connais ses vertus pour la santé,
je n’arrive pas à m’en faire une amie
et d’en faire un de mes plats préférés
.
Pourtant, j’essaie et elle tente de m’amadouer,
mais rien à faire,
elle me bourre à la première bouchée
et je la laisse là, abandonnée sur mon écuelle.
Non, patate,
même si je dois t’avaler
et que je sais que tu ne me veux que du bien
tu ne me mets pas en appétit.
Illustration : Nathalie La Muse
Texte : Eric de la Brume Le 27 janvier 2018
Mais mon cher monsieur, je ne tiens à vous emmener nulle part, vous êtes libre d’aller où bon vous plaît et effectivement une pomme de terre ça ne se trouve pas au 7ème ciel. Quoi qu’il en soit, je serais heureux de pouvoir voir vos écrits qui doivent sûrement être parfaits.Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre un maître de votre qualité.
Il est des invités – même à partager nos patates – qu’on voudrait bien éviter… Dommage qu’ils s’incrustent.
Bravo Eric très beau poème et une chouette illustration, agréable journée
Mes amitiés
Fattoum.