Nouveaux épisodes de ma vie. (2ème partie) – Odile Stonham

Peu de temps avant la fin des vacances d’été, ma famille et moi avions l’habitude de venir passer un jour ou deux chez mes grands-parents maternels. Cela nous permettait de nous retrouver tous ensemble car mon grand-père, par son travail, n’avait pas souvent l’occasion de venir nous voir avec ma grand-mère.

C’était donc la joie pour moi quand j’apprenais que nous allions leur rendre visite. J’avais tellement de choses à leur raconter, notamment l’année où j’ai appris à nager !

Mes grands-parents habitaient dans une grande maison qui comptait de nombreuses pièces dont cinq chambres à coucher. Celle que je partageais avec mon frère aîné et ma petite soeur donnait sur le devant, sur une avenue. Quant aux autres chambres, elles avaient vue sur le jardin qui était derrière.

Si les volets de celles-ci étaient en bois et de couleur blanche, ils avaient également des fentes comme le sont les persiennes. Ceux de notre chambre étaient en métal gris et pliants. Contrairement à ceux décrits un peu plus haut, ils laissaient entrevoir ce qu’il se passait dehors.

Par contre, ils faisaient mal aux doigts aux personnes qui les ouvraient ou qui les fermaient. Combien de fois avons-nous été pincés par eux ! Et pourtant malgré le fait que nous étions sur nos gardes, le fait se produisait à chaque fois !

Il m’arrivait, pendant que ma petite soeur et mon frère dormaient déjà à poings fermés, de me lever. Sans faire de bruit, je me dirigeais alors vers la fenêtre, aidée seulement d’une lumière qui était un peu en retrait mais dont le clignotement, à travers les volets, permettait de me déplacer dans la chambre sans problème.

Cet éclairage venait d’une vitrine qui restait allumée toute la nuit et, du haut de ma taille de petite fille, je tentais de voir ce qu’il y avait à l’extérieur. Pour plusieurs raisons, ce n’était pas gagné. Déjà, à cause de ces fameux volets dont j’aurais apprécié qu’ils aient des fentes mais c’est surtout qu’à cette heure nocturne, il y avait très peu de passage sur l’avenue.

Pourtant, de temps en temps, ma patience était récompensée. Si je n’entendais pas le bruit des moteurs, je parvenais plus ou moins à voir quelques voitures qui passaient devant la maison de mes grands-parents.

Ce récit se passant dans les années soixante, ces dernières étaient moins nombreuses que celles d’aujourd’hui. Mais le peu que j’entrevoyais suffisait à me faire rêver. Dans ma tête, je me posais ces questions : où allaient-elles ? D’où venaient-elles ? Combien de personnes y avait-il à l’intérieur de ces dits véhicules ?

Naturellement, je n’ai jamais eu de réponses à ces interrogations. Et en 2025, je me les pose encore quand la nuit, je distingue à travers le double rideau de ma chambre, les phares des automobiles qui passent devant ma maison…

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Odile Stonham

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Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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