Mes cahiers d’écolière
Où sont passés mes cahiers si bien soignés
Où je m’appliquais à aligner mon écriture
Noircie d’encre de chine à la plume .
Sur ces pages ,sans taches, sans gribouillis
L’école primaire ,était l’endroit rêvé
Pour des enfants, de s’amuser mais se cultiver.
L’hommage à l’autorité , au respect ,d’autrui
Était mis en avant ,chaque matin en classe
Par l’institutrice dans la leçon de moral.
Debout , dès qu’à travers la vitre , la caporale
Apparaissaient ,son visage et son air revêche
Nous restions devant ce spectacle ,pétrifiées
Mon bureau à deux places trônait en flèche
Juste au premier rang . Avec une amie
Choisie selon , nos facultés à bien travailler .
Après une bonne heure, d’un travail acharné
L’après midi, était interrompue par la récréation
Où ,nous nous défoulions en jouant au ballon.
Et là, être studieuse et silencieuse plus question .
Je menais la ronde ,très appréciée par mes alliées
Que je faisais rire par mes pitreries .
Nous reprenions haleine dans nos joyeux cris.
Un coup de sifflet retentit ,allez en rang ,en classe
Et nous retrouvions ,nos écrits jusqu’à quatre heures.
L’institutrice lâchait ses récitations et ses corrections .
Tapait dans ses mains , signe de ralliement pour la sortie.
Où nous attendaient ,certains garçons turbulents.
L’hiver lorsqu’il neigeait ils nous bombardaient
Hurlant de rires ,avec des boules de neiges.
Tous les jours semblables, aux autres renaissaient.
Les journéess, les semaines , joyeusement s’achevaient .
Jusqu’à la remise des prix qui variait
Entre le livre d’excellence et le bonnet d’âne
Nous nous quittions ,heureuses ,entre amies
D’être en vacances pendant deux mois et demis
Partir pour certaines à la campagne chez des parents
Revenir toutes bronzées , fières d’avoir grandi
Et ravies ,de nous revoir pour une nouvelle année
Texte de Colette Guinard
Une belle et heureuse époque de votre vie racontée là.