Lorsque mes bottes vont aux prés
Suivant les vaches dans la rosée
Elles mêlent et s’entremêlent
Aux brins verts et pétales clairs
Et dessinent sous le ciel
Une rotte éphémère.
Et mes deux toiles caca d’oie
Se balançant de bon aloi
Se fardent de jolies couleurs :
Pollens, duvet plumeux à cœur
Tout est serti de corolles
Pour le bas de mes guibolles.
Elles sont loin les froides gadoues
Le paillage et les litières
Le dur labeur de cet hiver
Dans la nuit et la brume floue
Vive le printemps coloré
A la cardamine des prés !
Allons mes fidèles bottes
Je vous pardonne volontiers
Cet éternel laisser-aller
De mes chaussettes si sottes
Et qui se sauvent jusqu’au fond
Loin du mollet et du talon…
Pour tous vos services rendus
Vous voici donc bien honorées
De médailles vives et dorées
Et c’est la Nature feuillue
Cette maîtresse de Maison
Qui rit et a toujours raison !
Anne Marie
Paru sur Ferme bio du Chênot
tout plein de légèreté dans ce poème, de retenue ….voilà ce que je ressens et j’aime bien le fait que parfois les objets utiles du quotidien prennent vie avant d’en avoir ….plein les bottes.
Bonjour Brahim, merci de votre petit mot. Je ne sais pas si mes bottes sont bien portées mais en tout cas elles le sont souvent ! J’espère que vous vous portez bien, je vois en tout cas que vous êtes fidèle au poste ! Merci beaucoup ! Le temps court et moi après, merci de prendre le temps.
Merci, pour ce partage qui rend aux bottes leur véritable valeur : du coup, elles me paraissent plus belles. Serait-ce du au fait qu’elles soient bien portées ?