Le “mercado quatro” se trouve à Asuncion, la capitale du Paraguay. Mais en fait j’ai retrouvé cette atmosphère un peu “bordélique” partout dans le monde, en particulier dans le marché indien à Kuala Lumpur (Malaisie), celui de Petaling Street aussi à Kuala Lumpur, le night market à Chiang Mai (Thaïlande), le grand marché à Hanoi (Vietnam), le grand marché de Ouagadougou (Burkina Faso), aux Philippines, au Brésil, en Indonésie, … Tous ces marchés ont la même ambiance, et assez curieusement, je n’ai pas tellement retrouvé celle un peu policée de nos marchés européens (France, Espagne, Italie) avec une allée centrale et des stands bien rangés de chaque côté de l’allée.
Et en rentrant en France après un séjour un peu long ailleurs, il est donc naturel que je retrouve avec plaisir nos marchés français de quartiers ou de village.
La première impression en sortant du taxi
C’est la foule, l’odeur, la chaleur et le bruit
En un impact physique qui laisse tout étourdi
Sur le bord de la rue grouillante de vie.
La foule omniprésente, qui achète, qui vend
Qui porte ou qui transporte en tas brinquebalants
Toutes sortes de marchandises plus ou moins mystérieuses
Dépensant pour cela une énergie furieuse.
L’odeur un peu étrange, mélange très exotique
D’épices, de vieux papiers et de produits chimiques
Auxquels viennent se mêler les senteurs organiques
Des grillades et des fruits aux couleurs fantastiques.
Le bruit, mélange de cris, de klaxons, de moteurs,
Mélange qui se confond en une seule rumeur
Mélange anesthésiant jusqu’à saturation
Au point que très vite on n’y fait plus attention.
Et c’est dans cette ambiance qu’on aborde le dédale
De minuscules échoppes où l’on trouve à l’étal
De la calculatrice aux herbes médicinales
En passant par des fruits et des cartes postales.
Tout l’espace disponible a été envahi.
Débordant des immeubles et de leurs galeries,
Le Mercado Quatro s’étale sur les trottoirs
Où des bâches tendues définissent les couloirs.
J’y ai passé des heures, enchanté et ravi
De voir les gens y vivre, de parfois marchander
Pour acheter une babiole que plus tard j’ai jeté
Pour le simple plaisir d’en faire un peu partie.