Marcher
Dans la tourmente des vagues et des flots
S’est endormie l’étoile de David
Et dans un champs de coquelicots
La lueur de la lune intrépide.
Écoute le vent dans l’ombrage des cyprès,
Comme l’ultime chant du gavroche des barricades,
Tel le dernier souffle d’un incompris silicosé,
Pareil à cet agonisant à qui l’on ordonna les Croisades.
Poète, ce soir, je te trouve sinistre et cupide
Et ta prose a la noirceur des combats,
Des luttes intestines et stupides.
Jette ton glaive et ta pélisse là-bas !
La muse du vent dans la foison des forêts
Est une douce mélopée : « laridon, laridé ! »
La ronde des korrigans autour des cyprès
Est un tendre korrifé : « laridon, laridé ! »
« Laridon-don-don ! Laritan-tan-tan-tonton ! »
Adam a mangé la pomme, il en reste le trognon.
Rien n’empêchera les conflits d’exister,
Ni les pures tarentelles, ni les psaumes des cités.
Rien ne sert de pleurer, il faut se relever
Et marcher droit vers les conflits armés.
©2017-Hervé Outil