Mais pourquoi souffle-t-il le mal ? – David Frenkel

Le dragon de la démence

Rampe dans la cervelle humaine;

Il répand le poison du vice

Dans les pensées de l’homme;

Les épines du crime

Fleurissent aux mains démoniaques;

Le malheur gicle des limbes de la folie

Sur les chairs innocentes.

Tant de mondes s’effondrent sur les victimes !

Des myriades de larmes saluent leur sang !

Ô bête perverse,

Tu te déguises en amok

Pour séduire perfidement

Les bas instincts du vaurien;

L’hydre de l’aliénation

Excite les perfides actions;

Sous le couvert de ta perversité

Le quidam perd toute responsabilité.

Mais pourquoi le fauve fou souffle-t-il le mal

A ceux qui sont sous son emprise ?

Ne pourrait-il pas insuffler la bonté folle

Aux esprits qu’il domine ?

Les actes démentiels

Prendraient alors la couleur du bleu ciel ;

La charité démente

Teinterait alors d’azur fou

Les gestes du déséquilibré.

L’homme magnanime,

Sous l’immensité bleutée,

Rendrait alors belle la folie effrontée.

Je rêve d’une bienveillance démente

Que cracherait une démone clémente ;

Sur la raison embrumée,

J’entends le ton du délire

Qui m’emporte vers cette folie

Empreinte d’humanité et de bonté.

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David Frenkel

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Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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Jean-Marie Audrain
Modérateur
14 juin 2023 15 h 23 min

Puisse cette folie décanter pour ne garder que l’humanité et la bonté !