Ma SO phrologie – Laurent Creux-Vedeau

« Ma SO phrologie »

 

Dur est le constat des années qui découlent

D’un bilan affectif, aux amours négligées, trop loin

De tirer l’inventaire, des êtres aimés,  ou qui soulent

Sans se jurer vengeance et conjurant nos lendemains

 

Le temps fait son œuvre et nous rappelle à nos souvenirs

Les beaux instants d’entente,  quand naïves furent nos vies

Ramenant ton être, toi Ma So, et sincère ton sourire

Me redonnant le goût, de re croquer l’envie

 

La surprise, aussi forte, fut celle de nos retrouvailles

Que de te redécouvrir, une génération passée

Avec ton Dany souriant et  jolie ta marmaille

Dans un foyer aimant, tout en complicité

 

Plaisance est de te voir, te lire ou te parler

En bleu travail, artiste, même en femme épanouie

Jouant d’humour critique du quotidien banalisé

Et en faire des romans, d’une simple tranche de vie

 

J’admire ta volonté à me paraitre sereine

Mais je sais, se conjugue, parfois ta vie  en complexité

Jonglant avec  tes doutes, tes joies et tes peines

Sans jamais satisfaire ta vie de simples ambiguïtés

 

Depuis ce jour où, comme si de rien, tu m’es revenue

Les souvenirs dépoussiérés d’une enfance affranchie

Camille Pelletan , dont ton bercail, en fut la rue

Aux joies des chauds étés de la gare de Montigny

 

La mémoire du beau passé, se décline parfois en richesse

Des belles âmes, dont tu partageas même juste un instant,

Une tartine de confiture, des égratignures aux fesses

Au doux « au revoir » de nos lits, des soirs tombants

 

Il n’est rien qui bouleverse, ni le temps, ni l’espace

Le destin à regagner le cœur des êtres éloignés

La sincérité de l’âme, l’humilité ont leur place

Si chacun de nous, de nos nostalgies, n’a rien oublié

 

Je pourrai en dépeindre encore des sentiments

Ressentis profonds de mon intérieur mélancolique

Mais c’est avec toi, ma So, que je veux  maintenant

Partager quelques paroles et en écrire la musique

 

En aucun cas je ne voudrai rattraper, le déjà parcouru

De chemins propres de nos vies, respectant la fatalité

Et plutôt que de maudire en criant si j’avais su

Te voir sourire en disant simplement «Mon Loulou,  je t’attendais »

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Colette Guinard
31 octobre 2021 13 h 34 min

Un amour si sincère ne peut qu’être exaucé loin du passé mais dans le présent!