Les architectes du destin
forgent le mur de mes souvenances
m’offrant des nuits blanches et des crépuscules
aux couleurs du chagrin.
Sur ce mur d’ambroisie est ciselé un ordre :
De part le Roi : Défense à Dieu de faire miracle en ce lieu.
Il se fait…
En ce lieu, nombre de jouvencelles
ont prié l’Éternel et tous ses saints
mendiant d’avantage plaisirs
implorant vos yeux en ciel de lit
Dans ce petit trianon, si célèbre
les soupirs et les regrets
se calligraphient dans un temps éphémère
ou le futur n’est pas
c’est impératif, le passé composé est de mise.
Sur ce lopin de terre, vos envies couchent
les damoiselles au son d’un troubadour
sur ce champ de chamailles, ne resteront
que des soupirs et des mouchoirs du désespoir..
Oyez mon Roi, écoutez mes doléances…
Je me souviens… C’était hier
Dans les vêpres d’une nuitée sans « faim »
Je fleure vos ardeurs si proches
vos ongles sur mon dos me tracent un autre destin
me traçant un chemin ou l’ immortalité
de vos ordres et le pouvoir de vos mains
sont encrés dans ma conscience. |
Je querris prestement vos doléances
comme le Saint Graal
Mon teint diaphane de lys et de rose
vous offre ma noblesse au clair de brume
ma bouche vermeille appelle vos baisers
et vos privilèges.
J’aurais aimé conjuguer un futur proche
dans l’ivresse dans vos bras
Il me reste vos soupirs
pour embaumer mes nuits
vos promesses sur mon échine
comme une fleur de printemps
qui ne fleurira pas
je ne vous dirais pas mes tendres secrets
ni mes tristes regrets
que trépasse si je faiblis dans vos bras
Je prierais Dieu et je vous oublierai.
©Anne Cailloux |
Joli exercice de style et texte fort bien troussé. Merci Anne…