L’ultime combat.
Mon cœur transpire sa tristesse au son des verres qui s’entrechoquent,
et mon être vacille d’ivresse aux heures devenues solitaires.
Chevalier errant privé de ta flamme, battu par le vent d’un hiver qui disloque,
condamné à survivre sur cette terre aride parsemée de misère,
Comment aimer la lumière quand les étoiles meurent au soleil ?
Pourquoi espérer si l’espoir est désormais dépourvu de merveilles ?
Enchaîné par l’absence de ta beauté que je voulais éternelle,
j’erre au fond des ruelles livides en quête d’un paradis artificiel,
J’écoute la chanson du vent mais je ne perçois plus ton murmure,
je brise alors ma carcasse aux frontières de mon destin,
et mon âme se fracasse sur la forteresse des sanglots de torture,
me voici agonisant, crucifié à ce monde d’infinis lendemains.
L’ombre de ton souvenir n’est plus qu’arrogante,
et me rappelle chaque instant ton silence aux heures du temps,
les saisons coulent, animées d’une flamme toujours plus insignifiante,
et l’amour orphelin devient une insulte au cœur survivant.
Un dernier verre pour désinfecter la plaie de mon âme,
un ultime salut provocateur aux guerriers de l’infâme,
aux lueurs de l’aube oppressante, j’aurai noyé mon chagrin,
et si l’amour m’aimait vraiment, je serais enfin mort demain.
J.Y.M.