A pas pressés ils se piétinent
Eux seuls se savent immobiles
Témoins muets de tous nos émois
Ils nous connaissent par le dessous
Sur eux se déchirent les regards
Ainsi vont les quais de nos gares.
Jonchés de tickets et boutons
Ils étouffent au matin sous nos pieds
Comme enterrés de leur vivant
Au glas sonné par la trotteuse
Sur eux bien des talons s’égarent
Ainsi vont les quais de nos gares.
Les rames filent sous leur nez
Snobant sifflet comme fumée
Le corail s’en va à vau-l’eau
Les rapides sont leurs courants d’air
Sur eux les adieux sont blafards
Ainsi vont les quais de nos gares.
Sur eux on s’attarde immobiles
Au long de belles plages horaires
S’accordant jusqu’au flux des rames
Quand le bruit des grèves est dans l’air
Compagnons de bien des galères
On ne les quitte que sur le tard
Ainsi vont les quais de nos gares.
Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : http://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
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Totalement exact, beau poème, beau ressenti car même avec du monde un quai de gare reste immobile et silencieux. On entend aucun commentaire, aucun rire, nul soupir.
Pour les commentaires, il faut aller sur plume de poète pour leur rendre vie. Pour les soupirs, prévoir un délai…
Merci pour ce poème un peu triste qui fait le tour des pensées que pourraient avoir les quais des gares où se pressent les humains voyageurs !…
Très beau poème ; on s’y croirait…
Un peu triste cependant mais c’est ce qui lui donne son charme.
Merci Jean -Marie.
Les quais de gare !!!que de souvenirs !!! La découverte vers d autres Lieux ! !! Le départ et l arrivée une nouvelle aventure ! !!dommage que tu n en parles pas !!!
Je n’ai pas pu parler des quais de nos gares supposées parisiennes et des destinations rêvées vers nous mènent les trains. Prévoir un prochain poème donc.
Toujours tristes les quais de gare quand les amoureux se séparent, mais ils redeviennent si gais quand c’est la grande rencontre. Jolie Poésie. Bravo.
Un grand merci, chère Annick, d’avoir fait positiver les quais de nos gare? Gare à qui n’y verrait que les larmes de croc’Annick !
Et sur un quai de gare , j’attendrai ton regard , non je n’aime pas les quais de gare personnellement je les ai trop fréquenté quand j’étais étudiante à Paris,mais tu versifies ces lieux à merveille, remarque ce sera grâce à Paris- Est gare que je viendrai en capitale pour te voir,en attendant félicitations pour ce poème ,bonne continuation cher poète
Donner corps à ses attentes me semble capital quand ceux-ci ciblent Paris. Qui trop fréquente, mal est train qui passe devant toi qui le snobe. Gare à tout retard dans les rendez-vous !
Je ne manquerai pas le rendez-vous, mais si je suis un peu en retard parce que c’est fréquent les retards dans les gares,tu ne m’en voudras pas, et “qui embrasse trop mal étreint ” je n’aime pas trop les embrassades ,mais j’aime à saluer er être saluée comme il se doit, voilà à bientôt cher poète en cathédrale bien sûr,je vous salue .
Mes salutations au moins dix tinguées !
Des souvenirs d’adieux, d’au revoir et de retrouvailles ces quais de gare. Belle idée de les mettre à l’honneur avec ce poème cher Jean Marie
Merci, chère Isabelle, pour les mots que tu as laissé choir sur “Les quais de nos gares”. Ils méritaient bien ce court hommage.
Très original de faire un poème sur les quais de gare ! Il n’y a que toi pour trouver de si originales idées !,Bravo. Car ton talent de poète est inaltérable. Toujours un grand plaisir de te lire. Maud.
Hélas, mon coeur, lui, n’est peut être pas inaltérable, de quai en quai, de port en port…d’armes ! ou dames…Merci pour tes mots, Maud.