Les professeurs de la haine – David Frenkel

La haine tisse sa toile

Pour saisir avec malice

Les ententes qui s’étoilent

Autour des esprits qui glissent

 

Sur bien des contrariétés

De l’existence ici-bas

Gorgée de malignité

Faussement elle combat

 

Les naïfs qui s’aventurent

Dans cette atmosphère vile

Qui gravement déstructure

La communauté civile

 

Avec des slogans simplistes

Bien des tribuns s’évertuent

A mettre autrui sur la liste

Des personnes sans vertu

 

Des hommes mis au rebut

Par une haine ancestrale

Et ce n’est que le début

Des aversions magistrales

 

Qui vont enfoncer le monde

Dans le marasme gluant

De l’agissement immonde

Réduisant l’âme à néant

 

Sus aux livres dit sacrés

Ces professeurs de la haine

Dont les mots iront s’ancrer

En tant et tant d’âmes naines

 

Prenant pour paroles saintes

Celles qui sont prononcées

Dans les vénérées enceintes

Et vont les influencer

 

Que la haine se recouvre

Du duvet du sentiment

Afin que l’humain découvre

L’amour bleu du firmament

David Frenkel

David Frenkel (71)

Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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