Petite fable affable
Les oiseaux sont, en tout, de bons philosophes.
De ce point, ici, pour l’heure, il ne s’agit.
Mais ils me rappellent, comme on apostrophe,
Que les mieux placés pour discuter, magie !,
Ne sont pas nécessairement les bonnes langues
Embourbant, par trop souvent, leur harangue en cangue.
L’exemple qui suit fait foi car chez les oiseaux
Qu’on croit débiles du bulbe, bec vaut ciseaux.
Une grive, une fauvette et un rossignol
Oiseaux chanteurs s’il en est, et dont le ramage
Surpasse le plumage, autour d’un campagnol
Grognon et chiffon, lui que l’on dit si sage,
Font une ronde qui, ma foi, lui déplaît fort.
Modèles de constance en ironie en leur for,
Ils l’ont mis colère et d’humeur fort chafouine,
Non avec fariboles qui font s’esbaudir,
Mais parce qu’ils n’ont, hélas, que mots qui couinent
Sur son compte. Il y a de quoi s’en prou raidir.Ils n’ont pas langue en poche ces agitateurs d’ailes
Et ayant, par contre, des idées fort bien
Arrêtées, pas à bon endroit et force zèle,
Ils défendent leur bel art, comptant pour rien
Les trilles de ce brave souriceau qui aime
À vivre ici-bas au comptant le cœur content.
Eux, oiseux, ils consument leur vie insipide
En disputes, procès,… avec un monde stupide.
De ce point, ici, pour l’heure, il ne s’agit.
Mais ils me rappellent, comme on apostrophe,
Que les mieux placés pour discuter, magie !,
Ne sont pas nécessairement les bonnes langues
Embourbant, par trop souvent, leur harangue en cangue.
L’exemple qui suit fait foi car chez les oiseaux
Qu’on croit débiles du bulbe, bec vaut ciseaux.
Une grive, une fauvette et un rossignol
Oiseaux chanteurs s’il en est, et dont le ramage
Surpasse le plumage, autour d’un campagnol
Grognon et chiffon, lui que l’on dit si sage,
Font une ronde qui, ma foi, lui déplaît fort.
Modèles de constance en ironie en leur for,
Ils l’ont mis colère et d’humeur fort chafouine,
Non avec fariboles qui font s’esbaudir,
Mais parce qu’ils n’ont, hélas, que mots qui couinent
Sur son compte. Il y a de quoi s’en prou raidir.Ils n’ont pas langue en poche ces agitateurs d’ailes
Et ayant, par contre, des idées fort bien
Arrêtées, pas à bon endroit et force zèle,
Ils défendent leur bel art, comptant pour rien
Les trilles de ce brave souriceau qui aime
À vivre ici-bas au comptant le cœur content.
Eux, oiseux, ils consument leur vie insipide
En disputes, procès,… avec un monde stupide.
Douché par les critiques de ces trois bohèmes,
Désabusé autant que désappointé, un temps,
Il répond en termes choisis qu’aucun poème
Leur ne méritera jamais deux de ses vers.
Voilà que la contrariété de bord change.
Le désillusionné mit ainsi fin à l’échange.
La hulotte, qu’ils n’effraient, leur glisse ses Lettres :
« On s’offusque ? Qui va à l’autre avec au bec
Couronne d’épines ne doit s’étonner d’être
Reçu avec autre chose que roses ou rebec ! »
© Christian Satgé – juin 2020
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