Les molécules vagabondes – Marcel Charlebois

Elles vont et viennent dans votre espace sidérée.

C’est un gruyère à la Mickey Mouse empoisonné.

Elles déambulent entre des brevets à l’abandon.

C’est la pharmacopée qui s’en retourne en dérision.

 

Elles ne sont pas le souvenir lointain d’un passé révolu,

Ces cochonneries distribuées à la sauvette, à la rue.

Elles sont la honte de l’Amérique, en Europe et partout.

C’est l’industrie qui vomit ses détritus les plus ingénus.

 

Elles se disperse dans l’organisme dans tous nos tissus.

C’est l’épiderme qui ne frémit plus, un foie qui rouspète.

Elles soignent tels les Rolling Stones ce-moi si tant confus.

C’est un concert de notes avec ses toxicos, ses interprètes…

 

Elles sont la saumure se déversant dans les sept océans.

C’est tout le plastique qui les encombre, les asphyxie.

Elles attendent assidument vos enfants en les droguant.

C’est le tableau périodique qui implose et s’autodétruit.

 

Elles voyagent bien sûr en jet privé sur tous les continents.

C’est l’émergence de laboratoires dans toutes les capitales.

Elles définissent la corruption de tous les esprits déviants.

C’est l’envers de la civilisation dans cet apogée infernale.

 

17 août 2023

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Marcel Charlebois

Marcel Charlebois (97)

J'habite au Québec, à Montréal plus précisément.J'ai découvert à l'âge de 15 ans mon amour des lettres. À la bibliothèque du lycée, j'ai d'abord dévorer les bouquins avant de fignoler ma plume. J'ai aussi depuis comme vous le constaterez fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.

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