En discutant avec des amis, je me suis rendu compte que pour eux, la caractéristique principale est la bienveillance envers les autres et la non violence.
C’est une idée totalement fausse du bouddhisme, tout au plus de interprétations erronées de l’apparente attitude des bouddhistes.
En réalité, le principe directeur et principal découlant des 4 grandes vérités de la révélation du Bouddha primordial (Siddharta Gautama), est la recherche unique d’atteinte l’état de non-désir.
J’ai donc écrit “Le temple bouddhiste” qui correspond à une visite que j’ai fait en Chine de l’intérieur (près de la route de la soie, dans le “couloir du Hexi”).
Un sentier tortueux de pierrailles et de boue
Serpente vers une pagode qui résonne
Des claquements creux d’un carillon de bambou,
Dans le vent glacial qui ne souffle pour personne.
En haut de la colline, tout près de Bouddha,
Dans le froid de la solitude et du silence,
Loin du désir, de la douleur et du fracas,
Monte la fumée d’un mandala qui encense.
Ce symbole ésotérique en se consumant
Invite le visiteur à se recueillir
Et à venir se reposer en méditant
Sur l’âme de son passé et de son avenir.
On ne voit aucun moine dans ce lieu perdu,
Comme si le dessin qui brûle très lentement
Avant de n’avoir complètement disparu
Pouvait se reconstituer spontanément.
Vos esprits sont des temples qu’il vous faut atteindre
En rentrant en soi-même sans rien désirer.
Ne pas penser, ne rien vouloir ne pas se plaindre,
Juste ne rien attendre sans rien espérer.
Bonsoir Véronique.
Je suis un peu comme toi : pas trop dans le trip du bouddhisme … Trop de trucs qui me font vibrer, en particulier les voyages et la découverte, et la musique.
Le bouddhisme d’aujourd’hui est majoritairement un bouddhisme plutôt collectif, le bouddhisme mahayana ou encore grand véhicule.
Au départ, selon l’enseignement de Bouddha, le bouddhisme était individuel, et c’était le theravada. Puis, en se heurtant à la philosophie chinoise collective du confucianisme, la démarche est devenue beaucoup plus collective : les bouddhistes disent qu’il n’y a qu’une seule voie, mais il existe plusieurs véhicules pour ya arriver : un grand qui emmène tout le monde, le Mahayana (qui veut dire “grand véhicule”), et le hinayana ou “petit véhicule”.
Puis, surtout dans le cadre de l’une des pratiques du “noble sentier octuple” (les voies du bouddhisme), la méditation a amené des moines bouddhistes à aller chercher des nouvelles prières sur les terres originales du bouddhisme (l’Inde). ces prières sont des sutras et mantras et les ont ramenés créant ainsi une nouvelle forme de bouddhisme : le vajrayana.
Le bouddhisme du Tibet est de la forme Vajrayana, avec de multiples écoles un peu différentes dont les deux principales sont celles des bonnet rouges et des bonnets jaunes.
Mais le vajrayana du TIbet s’est un peu mélangé avec des pratiques de cultes primitifs (que l’on appelle collectivement “animistes” depuis les travaux de l’antropologue Tylor fin du XIXe siècle) : le culte bön.
On pratique aussi le bouddhisme vajrayana en Mongolie et au Bouthan.
En tout cas, merci pur ton commentaire : quand on poste un texte, on ne sait souvent pas s’il est apprécié … et comme on écrit surtout pour soi-même (pour exprimer quelque chose que l’on ressent), toute réaction est bonne à entendre (à lire dans le cas de plume de poète :-))
Bravo Michel pour ce très beau texte et cette évocation du bouddhisme chinois qui, je crois, est un peu différent du bouddhisme tibétain que j’ai eu l’occasion de visiter.
oui, le renoncement aux désirs est une voie vers la “non souffrance”, mais elle nous coupe aussi de nos racines vers la vie. Pour ma part, j’ai refait le chemin à l’envers : réapprendre à être dans la vie, pour ne pas mourir…