Je cheminais dans la pampa, ramassant des plumes de coyotes,
Je voulais me faire un abri à cancoillotte,
Dans cette contrée, la nuit, on grelotte,
Et la cancoillotte durcie la nuit et coule le jour,
Alors, il faut se prémunir et compter sur les coyotes,
Des toupets, du duvet, des plumes il en faut toujours,
Je croise un indien Mohican qui n’existe plus dans le dictionnaire,
Ses yeux noirs sont soulignés de vagues rouges, amères,
Et si je le clique, il se transforme en Chicano Berbère,
Le dictionnaire ne le sait pas, mais tous les Mohicans sont Berbères,
Il y a des lustres, chassant le coyote, ils ont traversé la mer,
Bonne idée, c’est ainsi qu’ils se sont remplumés pour l’hiver,
Il ne dit rien, se tait en général et regarde toujours au loin,
De ses pieds il ne connait rien, mais sait tout du lointain,
Je lui offre quelques plumes, “hug !” et il me serre la main,
Il me passe son calumet électronique saveur vanille et je bouffonne,
La bouffée sert mon gosier, fait un tour de poitrine et ça déconne,
Allergie au kiwi, il y en avait un millionième à cause de l’atelier pas bien propre,
J’enfle et j’étouffe, le Mohican fait le 15 mais sa passe pas, nous voilà propres,
Alors il sort sa piqûre d’adrénaline, vise ma cuisse et l’injecte,
Je me dégonfle, sauvé comme par une piqûre d’insecte,
Voilà, lorsque vous partez à l’aventure, gardez toujours un Mohican près de vous,
Même s’il a des vagues rouges sous les yeux, il se s’occupe de tout.
©Stéphane
Texte original avec pointe d’humour et sons qui s’accordent, j’aime!
Merci Laurence, un peu triché car je n’aime pas la cancoillotte.