J’ai classé ce texte dans “poème” plutôt que “chanson”, bien qu’il soit assez aisé de le mettre en musique.
Il fait partie de ce que j’appelle des poèmes de voyage. Je le dis en hémistiches (chaque vers partagé en deux dans le rythme)
J’ai trouvé par hasard, en sortant d’un village,
Alors que je roulais, goûtant le paysage,
Un foisonnement de plantes encore plus gigantesque
Que celui existant, pourtant déjà dantesque.
Intrigué par ces plantes toutes colorées de fleurs,
J’ai garé le 4×4, j’ai coupé le moteur,
Et rien que du silence devant tant de splendeur,
J’ai déjà pressenti un instant de bonheur.
Un tout petit chemin blotti bien à l’ombrage
D’essences exotiques étendant leurs feuillages
Conduit le visiteur à un petit jardin
Où dort un petit vieux dans un siège en rotin.
Au bruit de notre approche que nous pensions discrète,
Le vieux entrouvre un oeil, dresse sa carcasse fluette
Et vient nous accueillir, à petits pas comptés,
Fier de faire visiter son jardin bien-aimé.
Un parterre de jeunes pousses d’un flamboyant voisin
Aux feuilles d’un vert tendre, au toucher de satin,
Semble sous la lumière former comme un tapis
De taches de couleurs flottant comme par magie.
De sublimes orchidées, aux racines emmêlées,
Dressent leurs têtes hautaines comme pour hypnotiser
L’impudent qui voudrait par trop s’en approcher
Pour regarder de près leurs couleurs contrastées.
Je suis resté une heure, pour pouvoir admirer
Fougères arborescentes au panache emplumé
Fougères “Cornes de Cerf”, hibiscus et palmiers
Et d’autres que même le vieux ne savait pas nommer.
Avant de repartir, j’ai quand même acheté
Pour remercier mon hôte, une belle orchidée.
Mais j’ai vu dans ses yeux alors que je partais
Qu’il regrettait déjà sa fleur qui le quittait.
Merci pour ce partage plein de belles images incitant à faire le voyage !