Je le voyais souvent marcher derrière sa mère
Une femme en hidjab et d’aspect austère
Portant cet habit pour cacher sa misère
Plutôt que pour leurrer ou faire la prière
J’ai pensé à Gavroche, dès que je l’avais vu
Il n’était pas si moche bien qu’il soit dépourvu
Ce chérubin pâlot tenant son ventre creux,
Regardant les gâteaux, mangeant avec les yeux
Il s’arrête un instant et presqu’ inconsciemment
Sa main touche la denrée désirée ardemment
La sucrerie tombe et s’écrase par terre
Déclenchant le courroux du propriétaire
La mère médusée lève les mains au ciel
Désemparée qu’elle est par ce caractériel
J’arrive au bon moment et règle le rustre
Détendant l’atmosphère en terrain palustre
Combien de “Gavroche” et combien de “Cosette”
Vivent encore chez nous mis aux oubliettes
Qu’en geôliers inhumains gardent des “Thénardier”
En cette terre d’Amour par eux-mêmes incendiée
Brahim. B
Combien de “Gavroche” et combien de “Cosette”
Vivent encore chez nous mis aux oubliettes
Qu’en geôliers inhumains gardent des “Thénardier”
En cette terre d’Amour par eux-mêmes incendiée