Son allure n’a rien de binaire.
Avec ses ressorts étirant le temps,
se souvient de ses vieux maîtres.
De leur patience à tout assembler,
Ses engrenages grugeant les secondes.
Je vous parlerai ici d’aiguilles abîmées.
De leur proximité intemporelle.
Ce sera, de leurs courses fuyantes.
L’apogée d’une trotteuse excentrée.
De ses minutes dilapidées, un vrai gaspille!
En remontant son carillon devenu aphone
Vous comprendrez que ses notes s’épuisent.
De cette divine mécanique sans âme,
Perle la vôtre dans ce crasseux cambouis.
Et dire que j’en vénérai les tièdes horlogers.
C’est un laps qui, avec son curieux tic-tac,
Maudit le quartz et son infecte résonance.
Il battait l’espace en la séquençant si tant,
Qu’apparut ses horaires saccadées, infernales.
Bien sûr, je m’égare et me perds dans leur cadence.
Si je peux faire respirer ce fastidieux assemblage,
C’est peut-être que je ne suis pas tout à fait mort.
Je prie qu’avant minuit sonne mon heure.
Et que la vôtre oublie la mienne avec plaisir !
Ses poids lourds, immobiles en sonneront le glas.