Il pleut des larmes d’équinoxe devant un horizon sans fin la brume aux abois embrasse le phare du bout du monde Les Cap-horniers du Nautilius posent enfin pieds à terre Quelques marins débarqués du port se fondent dans un soir sépulcral usant les pavés devant la rhumerie du : ” Hiss et Ho ”. L’ultime voyage du mentor se termine devant un comptoir de zing À chaque croisé de lune il viendra guetter le retour des marins Prêtant l’oreille à leurs aventures narrant à son tour ses voyages, aux légendes des mers. Le vieux capitaine ne voudrait pas quitter ce monde avant de passer le flambeau, de confier les vrais secrets Vous jurer que la mer panse les absences et les blessures que le cœur de l’océan emporte les dernières paroles ne laissant que des regards illuminées des gestes désordonnés et des larmes de fonds. Que la mer vous a déjà pris sans que vous le sachiez que personne ne comprendra à part les marins. | ![]() Ce soir, le rhum apaisera les douleurs, à la tombée du jour, le phare illumine la taverne, le colosse de pierre indique aux marins la direction du confessionnal… Un loup de mer assis devant la gréve chuchote ses derniers secrets à la mer elle est sa subtile prison dont on ne s’échappe pas Au comptoir de son temps les heures se sont arrêtées. des rimes font la ronde autour de ses yeux que le diable l’emporte il n’est plus de notre monde Il a déjà embarqué. Mer indolente, ce naufragé de terre t’attend. Le vent pille une dernière fois les pins qui deviennent dépouilles. Écoutez ces hommes et vous serez peut être celui qu’a vu l’homme, qu’a vu l’homme qui … ** ©Anne Cailloux |
La taverne du Hiss et Ho – Anne Cailloux
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Superbe Anne j’ai dégusté ma lecture bravo
Douce nuit
Mes amitiés
Fattoum.
Une invitation au voyage… intérieur entre jeux de mots et feux de maux; Que ne sommes-nous marins, nous aussi…
wow, c’est superbe à lire… bravos, j’ai adoré
oli