LA ROSE
Ronsard en a chanté la jeunesse fragile
Et fait de son velours une robe à Marie
Il était pour fêter sa Mignonne très habile
Mais c’est à moi ce soir que ces roses on offrit
Le Rossignol chanta pour sa rose une nuit
Gonfla sa gorge rouge pour faire fleurir sa belle
Au matin il mourut transpercé d’une épine
Pour que j’admire ce soir mes roses mirabelles
Le Petit Prince était amoureux d’une rose
Il s’inquiétait beaucoup pour sa fragilité
Il craignait que le vent la nuit ne l’indispose
Mes roses n’ont à souffrir que du chaud de l’été
La rose est une fleur fragile mais cruelle
Elle cache ses épines sous un voile de dentelle
Mais elle a de l’amour la douceur éternelle
Elle caresse le cœur et part à tire d’ailes
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J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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